Algérie

Ouverture du 10e FIBDA



Ouverture du 10e FIBDA
Le 10e Festival international de bande dessinée d'Alger s'est ouvert mardi au Palais de la culture. Restriction budgétaire, rétrécissement de la durée, entrées payantes et nombre réduit d'invités : le Fibda tente d'éviter la bulle d'air sous l'austérité !Cette année, avec un budget réduit à dix millions de dinars, le Fibda (du 3 au 7 octobre) revoit ses ambitions à la baisse, notamment en termes de nombre d'invités et d'espaces d'exposition.
Ainsi, au lieu de l'esplanade de Riad-el-Feth où l'événement se déroulait jusque-là , c'est le Palais de la culture qui abrite l'essentiel des activités. Et pour cause, l'espace est cédé gracieusement aux organisateurs tandis que l'Oref est payant. Mardi à 15h, le personnel s'affairait encore à accrocher les différents tableaux des quatre grandes expositions dont la rétrospective «Uderzo, in extenso» consacrée au célèbre créateur d'Astérix.
Avant l'arrivée du ministre de la culture Azeddine Mihoubi et de l'ambassadeur de France, pays invité d'honneur de cette édition, des groupes d'élèves issus de l'école publique attendaient au patio l'ouverture des différentes salles abritant les expositions. Une accompagnatrice nous explique que seuls les enfants en 5e année primaire ayant obtenu de bonnes notes sont concernés par ces sorties. Plus loin, sont installés les stands de l'Onda, des éditions Dalimen et DZ-Link ainsi que l'enseigne commerciale spécialisée dans le manga ouverte récemment à Alger-Centre.
Scénographiées par le plasticien Arezki Larbi, les expositions installées au Palais de la culture vont des incontournables classiques à la BD contemporaine. L'œuvre d'Uderzo s'étend dans la grande salle, articulée en six thématiques dont les dessins de presse, essentiellement publiés dans France Dimanche à la fin des années 1940 et à propos desquels l'artiste dira :«J'illustrais des articles qui s'inspiraient d'informations lapidaires» ; les animaux, très présents dans ses œuvres sous forme de personnages secondaires, «j'ai pris l'habitude d'ajouter dans mes images des petits gags avec des animaux que l'on voit en arrière-plan. J'adore particulièrement les poules qui sont les oiseaux les plus stupides de la création : dessiner leur regard inexpressif était une jubilation !» ; bagarres et coups de poing avec une série de planches où est illustré le mode d'expression de la violence à travers des effets visuels et des onomatopées que l'on retrouve à profusion notamment dans «Astérix» et dont Uderzo dira pourtant : «Nous savons aujourd'hui que l'image belliqueuse des Gaulois est en partie fausse», etc. Au milieu de cette grande salle, se dressent des arbres à bulles où sont inscrites en grands caractères les expressions devenues typiques du style Uderzo.
Quant à l'exposition consacrée au bédéiste belge François Schuiten, elle regroupe une cinquantaine de planches accrochées à des panneaux noirs reflétant ainsi l'atmosphère crépusculaire de l'œuvre. En effet, le dessinateur est principalement connu pour la série fantastique «Les cités obscures» créée avec le scénariste Benoît Peeter et dont le premier tome est sorti en 1983.
Le 10e Fibda sera comme chaque année le point de chute des cosplayers auxquels M. Sami Bencheikh, directeur de l'Onda, a promis mardi une carte professionnelle d'artiste dans le cas d'une activité régulière. Des ateliers d'initiation au manga et à la bande dessinée sont installés à l'esplanade de Riad-el-Feth qui abrite également l'exposition consacrée à Tarzan, ainsi que la grande bibliothèque. A rappeler que les entrées pour les adultes et les enfants de plus de quatre ans sont payantes (respectivement 300 et 150 DA).


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