Ouverture du 10 congrès maghrébin d'hématologie à Oran Pour un protocole commun de prise en charge au Maghreb

Une comparaison entre les différentes études épidémiologiques présentées montre qu'en Algérie la couverture sanitaire est plus importante avec 17 services d'hématologie qui fonctionnent à l'échelle nationale.
Regroupant quelque 700 participants et spécialistes des maladies du sang venus de Tunisie, de Libye, du Maroc, ainsi que d'autres experts européens, le 10e Congrès maghrébin d'hématologie, organisé par la Société algérienne d'hématologie et de transfusion sanguine (Sahts), et qui se termine, aujourd'hui, a choisi de traiter deux thèmes importants : Le myélome multiple et Les anémies carentielles. La première journée des travaux a été consacrée à l'épidémiologie du myélome multiple dans les pays maghrébins avec des similitudes qui peuvent permettre une approche de la construction de protocole commun de prise en charge, comme l'a souligné le professeur Amine Bekadja, chef de service à l'EHU d'Oran et président de la Sahts. Ainsi, si l'incidence du myélome est de 1% de cas pour 100 000 habitants au Maroc, de 0,7% en Tunisie elle est actuellement de 1,1% en Algérie, alors que cette incidence est de 4 à 6% en Occident. Une comparaison entre les différentes études épidémiologiques présentées montre qu'en Algérie la couverture sanitaire est plus importante avec 17 services d'hématologie qui fonctionnent à l'échelle nationale, ce qui est le triple de ceux de nos voisins. D'ailleurs, l'intervenant tunisien dira que les résultats de l'enquête épidémiologique effectuée dans son pays, n'étaient pas nationaux et devraient être affinés.
Pour le cas de l'Algérie, l'analyse comparative entre deux enquêtes épidémiologiques effectuées de 1994 à 2005, puis de 2006 à 2012, montre une augmentation sensible des cas de myélome multiple, d'où l'intérêt de ces résultats pour affiner la politique de santé de prise en charge. En marge de ce congrès, on nous confirme que l'EHU d'Oran sera bien le second établissement à l'échelle nationale à adopter la technique Tasmax qui est un recours à la biologie moléculaire dans le diagnostic précoce des leucémies myéloïde chroniques ou cancer du sang. Cela va encore permettre la standardisation aux normes internationales des laboratoires algériens ainsi que la mise à disposition des réactifs qui sont souvent en rupture de stock dans certains établissements. D'autres communications ont suivi autour des traitements du myélome et les nouveaux protocoles et la prise en charge des anémies carentielles ainsi que les préventions par une alimentation plus saine et
équilibrée.
D. L
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