Algérie - Grarem Gouga

Ouverture d'une décharge près du lac de Béni Haroun à Mila: La société civile se mobilise contre le projet



Ouverture d'une décharge près du lac de Béni Haroun à Mila:  La société civile se mobilise contre le projet




L’opération consiste à transférer 40.000 tonnes de détritus depuis Grarem Gouga, pour les enfouir à proximité de la plâtrière qui surplombe le barrage.

La commune de Grarem-Gouga s’apprête à transférer près de 40.000 tonnes d’ordures de toute nature aux environs du lac du barrage de Beni Haroun. Une idée insensée, selon les termes des riverains et des associations, une idée qui risque de porter un coup fatal tant aux ressources halieutiques du plus grand plan d’eau douce du pays, qu’à la nappe phréatique de la région, la faune et la flore lacustres.

En effet, un projet dénué de toute espèce de bon sens, pour le moins que l’on puisse dire, est en cours d’élaboration actuellement dans les milieux des responsables locaux de la ville de Grarem-Gouga. Il s’agit de transférer ces détritus, depuis une décharge sauvage située sur les hauteurs de la commune, pour les enfouir dans la proximité du lac de Beni Haroun, plus précisément dans le voisinage de la plâtrière située sur les reliefs surplombant le lac.

Une source au fait du dossier explique: «L’APC s’apprête à aménager, non loin du lac, un site d’une étendue de 2 ha et de 8 m de profondeur pour déposer environs 40.000 tonnes de détritus issus de la décharge non contrôlée du lieudit Kobaâ, au nord de la commune de Grarem.»

Le projet suscite présentement une vive opposition pour ce qu’il pourrait avoir de nuisible par rapport à l’écosystème de Beni Haroun.

Aussi, associations et riverains appellent-ils les promoteurs, impliqués dans ce projet controversé, à revoir leur copie.

Le président de Nour Beni Haroun, le Dr. H. Boukazoula, l’un des plus actifs défenseurs de l’environnement à Mila, nous dira: «C’est un projet insensé. Il faut vraiment être débile d’esprit pour l’admettre. Enfouir 40.000 tonnes d’ordures à cet endroit, c’est exposer et la faune et la flore et les eaux souterraines de la région au lixiviat (jus d’ordures) qui est extrêmement toxique!»

Aussi, notre interlocuteur appelle-t-il les parties concernées par ce projet, soit à le délocaliser, soit à aménager le site selon les normes les plus sévères, autrement dit le doter de bassins étanches pour la collecte des liquides toxiques que produisent les ordures en décomposition.

«Si le site choisi est maintenu, ce qui n’est pas conseillé, je souhaite que les responsables mettent en place un système de drainage et de collecte du lixiviat efficient afin d’éviter toute pollution du lac et contamination des eaux souterraines», a-t-il conclu.

B. K.



Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)