Algérie

Ouverture aujourd'hui de deux procès de terroristes à Alger



Ouverture aujourd'hui de deux procès de terroristes à Alger
Le tribunal criminel d'Alger examinera, aujourd'hui, deux affaires terroristes relatives à des attentats commis à Alger en 2007 et à Boumerdès en 2008. En effet, le procès de 15 individus impliqués dans un attentat terroriste à Beni Amrane, qui a fait 13 victimes, dont des éléments de l'ANP et un expatrié français, sera ouvert en l'absence de la majorité des mis en cause, toujours en fuite dans les maquis de Boumerdès.Deux d'entre eux, qui ont été arrêtés, comparaîtront devant le juge pour «création d'un groupe terroriste armé, homicides volontaires avec préméditation et guet-apens avec usage d'engins explosifs». Les faits remontent à 2008. Une charge explosive dissimilée à l'entrée du siège de la société française BTP Razel avait causé la mort de l'ingénieur de l'entreprise et de son chauffeur algérien, âgé alors de 28 ans. Appelés au secours, des militaires et des agents de la Protection civile ont été tués dans une deuxième explosion d'une bombe artisanale. Le bilan total de cet attentat était de 13 morts.L'un des deux terroristes arrêtés avaie été appréhendé alors qu'il s'apprêtait à subir une opération chirurgicale à l'?il gauche à l'hôpital Nafissa Hamoud, à Hussein Dey (Alger). L'engin piégé était destiné à perpétrer un attentat contre une patrouille de la Gendarmerie nationale. Les auteurs de cet attentat meurtrier, en fuite, appartiennent à la katiba Djounoud El Arkam, qui sème toujours la mort à Boumerdès et même à Tizi Ouzou, précise l'arrêt de renvoi, cité par l'agence officielle APS.Le fait marquant dans cette affaire est le fait que parmi les auteurs de l'attentat, il y avait des repentis ayant bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Autrement, le pardon que leur a accordé l'Etat ne les a pas empêchés de reprendre l'activité terroriste et participer à d'autres assassinats. La seconde affaire qui est à l'ordre du jour du tribunal criminel d'Alger est celle du «cerveau» des attaques contre le Palais du gouvernement et le commissariat de police de Bab Ezzouar en 2007.Le premier attentat avait fait 20 morts et 222 blessés et le second 11 morts et 100 blessés. Après plusieurs années d'enquête, le principal accusé, chargé notamment de la communication au sein de l'organisation terroriste Al Qaîda au Maghreb islamique (AQMI), a été arrêté par les forces de sécurité le 16 décembre 2012 dans le village Chorfa, dans la wilaya de Bouira, précise l'arrêt de renvoi cité par l'APS. Ce dernier a été arrêté sur la base d'informations fiables signalant la présence de Gasmi dans le village.Les forces de sécurité ont alors tendu un guet-apens à l'extérieur d'un restaurant où il devait rencontrer certains de ses acolytes. Le «cerveau» de ces attentats est ainsi poursuivi pour «création d'un groupe terroriste avec l'intention de semer peur et panique parmi la population, agressions physiques et morales à l'encontre des personnes et impression et diffusion de documents et enregistrements faisant l'apologie du terrorisme».Le prévenu sera également jugé pour «possession d'armes et munitions prohibées sans permis et écriture en faux de documents et attestations délivrés par les administrations locales». Ces deux procès interviennent dans un contexte marqué par l'intensification des opérations de lutte antiterroriste sur le terrain, après notamment l'assassinat du guide de haute montagne français, Hervé Gourdel, en Kabylie.




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