Algérie

Oussama Rhamini et les «kouffar»



Un peu naïf (beaucoup '), et dans l'espoir d'aider la petite Khaoula à rassembler les fonds nécessaires à l'opération qui devra (inchallah) lui restituer l'usage de ses membres, je me suis surpris à rêver, et j'ai donc entamé cette action qui, malheureusement, est restée vaine.
Dans ce pays aux 200 milliards de dollars de réserves de change, je me suis mis à rêver à des institutions à visage humain, certainement préoccupées par le bien-être de leurs administrés. Et pan sur la gueule ! D'abord, via le site Internet de la Présidence de la République, j'ai envoyé un mail racontant le calvaire de la jeune Khaoula et sollicitant sa prise en charge. Utilisant la dérision, j'ai même demandé un poste de sénateur du tiers présidentiel, qui me permettrait, si je l'obtenais, d'aider moi-même cette petite. Le courrier m'est revenu quelques minutes plus tard, car (') l'adresse mail indiquée sur le site de la Présidence de la République n'était pas la bonne. J'ai renvoyé ce même courrier, par la même voie, aux services de Monsieur le Premier ministre. Cette fois, pas de retour de courrier, mais un silence méprisant. Méprisant vis-à-vis de moi-même et de cette jeune malade. Rien. Silence radio. Pendant ce temps-là, dans un pays de «kouffar», un jeune Algérien de 10 ans, le petit Oussama Rhamini, originaire du pays aux 200 milliards de dollars de réserves de change, a vu la communauté belge tout entière se mobiliser et récolter 180 000 euros qui lui permettront d'être opéré du rein et de la vessie. Comme les 180 000 euros ne suffisaient pas, une délégation a contacté l'hôpital qui doit accueillir ce garçon, et cet hôpital (l'hôpital Saint-Luc), capitaliste ya el khaoua(il faut le souligner), dont le but est de réaliser du chiffre d'affaires et du profit, a accepté de faire un cadeau en ne réclamant pas 100 000 euros qui manquent au règlement de la facture. Ya el khaoua, ce garçon n'a pas été pris en charge par son propre pays qui dispose de 200 milliards de dollars de réserves de change ! C'est décidé, ce soir je me saoule la gueule.


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