Algérie

Ournée de vote sans incident majeur au Mozambique



Les organisateurs de scrutin et les observateurs nationaux et internationaux estiment que la journée de vote reste plutôt un succès.Près de13 millions de Mozambicains étaient appelés aux urnes ce mardi 15 octobre pour des élections présidentielle, législatives et provinciales, dans un contexte tendu, après une campagne émaillée de violences qui ont provoqué la mort de près de 40 personnes et la tension dans le Nord en proie à de régulières attaques de groupes armés non identifiés. Dès le début de la journée, Felipe Nyusi, président sortant, candidat du Frelimo, parti au pouvoir depuis l'indépendance, l'assure : ces élections générales se déroulent dans les meilleures conditions. " Ce sont des élections très observées au niveau du pays mais aussi de toute la région. Presque 40 000 observateurs sont mobilisés. Cela signifie que toutes les portes restent ouvertes à tous les Mozambicains ", a déclaré le président sortant Felipe Nyusi.
Tout au long de la journée plusieurs incidents sont relevés par les missions d'observation nationales et internationales : des électeurs sans bureaux de vote, des bulletins pré-remplis ou encore des heurts, à Ilha de Mozambique, fief d'Ossufo Momade, le candidat de la Renamo, le parti d'opposition historique. Pas de quoi remettre en cause le scrutin, selon les observateurs, mais Ossufo Momade promet de rester vigilant " Tout dépendra de la volonté du peuple. Si les résultats sont manipulés, nous ne les accepterons jamais. Et nous sommes déterminés à faire toute ce que le peuple nous demandera ", a déclaré Ossufo Momade
Quant à la province de Cabo Delgado, à l'extrême nord du pays, en proie à des violences de groupes armés non identifiés, sept bureaux de vote sont restés fermés, privant ainsi plus de 5 000 électeurs de leurs suffrages.

Mozambique, une économie gazière sous tente à oxygène
Le Mozambique, marqué par une guerre civile, entre 1976 et 1992, reste un pays où la pauvreté est endémique puisque près de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. L'endettement et la corruption alourdissent la balance alors que d'immenses réserves gazières commencent à peine à être exploitées, laissant entrevoir une amélioration.
Comme Janus, le Mozambique a deux visages. D'un côté les trois quarts de la population qui vit difficilement de la terre en milieu rural, et peine à se nourrir convenablement. De l'autre, le secteur des matières premières, titane et gaz en tête en pleine croissance, mais dont les bénéfices sont accaparés par une minorité. Au milieu un état incapable de mettre en place une politique redistributive satisfaisante. Il est vrai que le scandale de la " dette cachée ", deux milliards deux cent millions de dollars empruntés secrètement pour l'achat de matériel militaire, a fini de brouiller Maputo avec le FMI et les bailleurs de fonds, provoquant une quasi-cessation de paiement de l'État.
S'il est difficile dans ces conditions de combattre la pauvreté, le pays peut se vanter d'avoir devant lui de belles perspectives. La découverte d'immenses réserves de gaz, plus de cinq mille milliards de mètres cubes, devrait faire dans les dix ans à venir de ce pays le troisième producteur mondial de gaz liquéfié. Un Qatar austral en quelque sorte.
Le gaz devrait rapporter dès l'an prochain près trois milliards de dollars par an. Une manne financière qui fut au c?ur de la campagne électorale. Avec une inflation de bonnes intentions concernant la gestion des " gazodollars ".


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