Algérie

Ouragan au nom bizarroïde'



Ce week-end, les Etats-Unis seront sous les feux de la rampe. Un ouragan, dénommé Florence, pour on ne sait quoi d'ailleurs, y est attendu, avec des vents extrêmement violents et des pluies diluviennes. Sur son chemin, les Caroline du Sud et du Nord, ainsi que la Virginie. Ces trois Etats côtiers, en plus du Maryland, la capitale fédérale Washington, ont été déclarés en état d'urgence. Bref, tout est au rouge, et l'inquiétude est à son summum. Ça pourrait même être chaotique dans le coin pendant une semaine. Et, ça n'est sûrement pas le moment de se déclarer anti-américain. C'est comme remuer des couteaux dans les plaies de l'humanité? Pourtant, les Etats-Unis d'Amérique aiguisent toutes les passions avec un peuple, sans doute, le moins aimé sur cette planète. Le pays du chewing-gum, du consumérisme, du puritanisme, cristallise les haines de presque toutes les idéologies. Aussi, et n'étant pas extrémistes, ni communistes et encore moins fanatiques islamistes, sortons de l'impasse de cet anti-américanisme primaire, et ayons un peu de crédibilité humaine. Les Etats-Unis ont bel et bien trahi ceux qui avaient vu dans leur naissance, l'espoir d'un bien pour l'humanité. Et le principal défaut de l'Amérique, est d'être un ennemi de la paix. Figurez-vous qu'en 242 années d'existence, ce pays a été en guerre durant 224 ans, entrecoupés de brefs intermèdes de demi-paix. Tous les crimes, dont le pays de la «Bannière Etoilée» s'est rendu coupable depuis qu'il a vu le jour, souillent par le sang le genre humain. Bien sûr, il y a eu de grands hommes politiques, tels Lyndon B. Johnson, John F. Kennedy ou Barack Obama, pour condamner des crimes commis par leur pays. Et, quoi qu'il en soit, les civils ne peuvent être tenus responsables des turpitudes de ceux qui les dirigent et les manipulent. Mais, l'on ne peut occulter la paranoïa belliciste, créée par Rumsfeld et Wolfowitz, sous la supervision de Bush, pour amener l'opinion états-unienne à réclamer la guerre contre l'Irak. De 15% en 2001, le nombre d'Amerloques bellicistes était passé à 70% en 2003. Est-ce de la bêtise ou de la complicité ' L'histoire seule jugera. Quoi qu'il en soit, l'heure n'est pas au «bien fait pour eux», avec ce terrible ouragan au nom bizarroïde de Florence. C'est évidemment inacceptable, moralement et humainement. Quant à la prétendue hégémonie, suprématie sur le monde, pensée comme une «mission divine» contre un «axe du mal», l'ouragan serait mieux inspiré d'y dépêcher des psychiatres, au lieu de s'en prendre à des populations désarmées, malgré l'arme nucléaire. Des psychiatres tombés du ciel, qui verraient la Maison Blanche, version Donald Trump, où «l'incompétence règne et les insultes fusent», selon Bob Woodward, le journaliste vedette qui dévoila le Watergate en 1972. En fait, traiter Trump de «taré» est une divagation. Il n'est pas plus «taré» que Bush ou Reagan. Ce sont tout simplement des Américains mégalomanes, orgueilleux, arrogants et anxieux. Et ils ont fini par déteindre sur, du moins, une grande partie du pays. Un mélange de complexe d'Icare et de paranoïa, un mal congénital qui a désespérément besoin d'un ennemi caricatural qu'il se construit et qu'il peinturlure, selon l'air du temps. Couleur rouge pour les communistes, verte pour les «extra-terrestres» écologistes, et le tout est servi sur le plateau du libéralisme. Mais, ce libéralisme authentique ne peut qu'être opposé aux Etats-Unis et à la politique de Trump, chaperonnée par les Faucons néoconservateurs et le complexe militaro-industriel.Cette politique est tout, sauf libérale, tant sur le plan moral qu'environnemental. Le libéralisme authentique, avec sa liberté d'expression, de circulation, de pensée et d'investissement, ne pourra s'appliquer pleinement dans le monde, qu'avec l'effondrement de l'impérialisme politique, économique et, surtout environnemental des Etats-Unis. L'ouragan pourra-t-il les faire réfléchir à tout ça ' C'est le seul mal qu'on leur souhaite, ici bas?


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