OUM EL-BOUAGHI - Une ligne ferroviaire de 2.200 milliards de centimes sans train pour voyageurs

La ligne ferroviaire Aïn M’lila-Tébessa (165 km) n’offre, pour le moment, aucun service aux habitants de la wilaya, ces derniers ne demandent pourtant qu’un train de banlieue. Cette préoccupation a été exprimée aux autorités locales à plusieurs reprises, afin d’assurer ce type de transport aux milliers d’étudiants et de travailleurs qui se déplacent quotidiennement au chef-lieu de wilaya à partir de Meskiana, Aïn Beïda, Aïn Fakroun et Aïn M’lila.

Lors de sa visite de travail dans la wilaya en été 2017, l’ex-ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, avait promis d’attribuer un train à la région dès la réception de ceux commandés à l’étranger. Mais les habitants de la région n’ont rien depuis.

La réalisation de la ligne ferroviaire Aïn M’lila-Sidi Yahia (Tébessa), qui se raccorde à la ligne minière Annaba-Djebel Onk, a été faite sur plusieurs étapes et a pris des décennies. Elle comprend 4 gares: Aïn M’lila, Oum El-Bouaghi, Aïn Beïda et Tébessa, en plus de 2 gares secondaires que sont Aïn Fakroun et Meskiana, ainsi que 6 gares de croisement.

En mai 2009, à la demande des pouvoirs publics, la ligne a été mise en service par le ministre des Transports de l’époque, Amar Tou. Cette mise en service a été faite sans la réception du projet, et avant qu’il ne soit totalement achevé, un autorail a alors été mis en exploitation par la SNTF en plus d’un train de transport de marchandises, lequel se limite au transport des carburants à partir de Bounouara (Constantine) vers Tébessa.

L’autorail a finalement été retiré en 2014, son exploitation n’ayant pas duré longtemps, on ne sait pour quelles raisons.

Actuellement, des travaux restent encore à réaliser, comme les clôtures des gares, la construction de deux gares de croisement, en plus de certains travaux de finition sur la voie.

La ligne a besoin aussi de maintenance, puisque exposée aux aléas du temps.

B. NACER