Algérie

OUM EL-BOUAGHI, Quatre sites classés zones humides



Sur les seize sites disséminés à travers le territoire national, proposés et inscrits au classement de la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale, pas moins de quatre se trouvent dans la wilaya d’Oum-El- Bouaghi, il s’agit de Garaet Annk Djebel et Merhssel, deux zones humides limitrophes, classées ensemble et situées toutes deux dans la commune de Bougherara Saoudi.
Le lac salé de Guellif qui se trouve non loin d’Aïn Zitoune, le Chott de Garaet El Taref, situé toujours près d’Aïn Zitoune et enfin le lac salé de Tinsilt qui se trouve aux environs de Souk Naâmane. Ces quatre sites ont une superficie totale de plus de 77.000 hectares, ce qui est considérable si on tient compte du fait que douze autres sites qui se trouvent dans sept autres wilayas du pays ont une superficie globale de 90.000 hectares. La convention de Ramsar datant de 1971 et que notre pays a signée, est destinée à la protection de par le monde, des zones humides dont certaines sont devenues des décharges sauvages à ciel ouvert et des vidoirs d’eaux usées. La préservation de l’écosystème a été jugée nécessaire tout comme l’exploitation judicieuse des sites. Pour rappel et depuis 1982, pas moins de 42 sites ont été classés en Algérie mais ces sites ne constituent que 50 % de la superficie totale des zones humides répertoriées chez nous, entre lacs, marais, chotts, oasis et sebkhas entre autres. Les quatre sites se trouvant dans la wilaya d’Oum-El-Bouaghi, souffrent tous d’un même facteur défavorable à savoir le surpâturage. La zone humide de Garaet Annk Djebel et El Marhssel est exposée à une intense activité agropastorale, ce qui constitue une menace pour le site. Le lac salé de Guellif est fréquenté par des braconniers, ce qui constitue un danger pour les diverses espèces d’oiseaux migrateurs. Le site de Garaet El Tarf est livré à une mauvaise gestion des parcours, ce qui cause des érosions de sol et des défrichements préjudiciables. Le lac salé de Tinsilt souffre non seulement de la pollution occasionnée par les eaux usées provenant de Souk Naâmane mais, aussi, du braconnage et du détournement des eaux pour l’irrigation. Mis à part le site de Gareat Annk Djebel et Merhssel, les trois autres sites de la wilaya d’Oum- El-Bouaghi pourraient bénéficier d’un budget conséquent en passant au rang de réserves naturelles d’oiseaux du fait que ces trois zones humides en question, sont fréquentées chaque hiver par des milliers d’oiseaux migrateurs de diverses espèces allant de la Tadorne de belon au flamant rose, aux grues, aux hérons jusqu’aux busards entre autres. Il est enfin utile de rappeler que rien que durant les premiers mois de cette année 2005, pas moins de 45.000 oiseaux migrateurs de 28 espèces ont été recensés au niveau des zones humides de la wilaya d’Oum-El-Bouaghi



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