La célébration des fêtes de mariage connaît un boom spectaculaire au cours des mois de juillet et d’août. Les cortèges nuptiaux se suivent et se ressemblent.
Voitures flambant neufs, rutilantes, décorées de guirlandes, de couronnes, de fleurs artificielles sillonnent les grandes artères des villes de la région, dans un grand tintamarre de klaxons, de youyous, mêlés aux sons stridents de la musique. Des cortèges se croisent, s’entrecroisent ou se suivent. Les villes ne connaissent plus de répit durant tout l’été. Les mariages se célèbrent presque tous les jours. Oum El Bouaghi, Aïn Beïda, Aïn Fakroun ou ailleurs connaissent une effervescence particulière en raison de la multiplicité des noces. Au cours de certains mariages, on ne se prive pas de tirer des salves de baroud en l’honneur des nouveaux mariés. Le phénomène tend même à prendre de l’ampleur, avec tous les risques que cela comporte. Justement, l’usage du baroud n’est pas sans danger. Pas plus tard que la semaine dernière, durant une fête de mariage, l’usage du baroud a occasionné des blessures à des noceurs. Dieu merci, l’on n’a déploré aucune perte humaine. Il n’y a pas que cela, pour mieux impressionner les passants et les curieux, les cortèges comportent deux files de voitures et quand la chaussée s’y prête, on en forme trois. Et ça ne s’arrête pas là ! A la tombée de la nuit, de nouveaux cortèges se forment. Ce sont ceux chargés de faire un tour d’honneur au marié et à ses amis. La vraie fête ne commence cependant qu’après le dîner du soir servi aux convives. La musique du disc-jockey fait une entrée fracassante. La diffusion, à grand renfort de décibels, en est distillée de façon continue. De quoi assourdir les riverains et les empêcher de goûter au repos du sommeil. Il n’y a que les salles des fêtes qui commencent à ouvrir leurs portes çà et là, qui respectent la tranquillité des voisins. La semaine prochaine, d’autres cortèges nuptiaux sillonneront les villes pour marquer leur présence. De beaux mariages en perspective ! Mais qui ne manqueront pas de gêner, la circulation et les passants.
Posté Le : 27/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : L. Baâziz
Source : www.elwatan.com