Algérie

OUM EL BOUAGHI: Grève des pharmaciens le 17 octobre



Le bureau de wilaya du syndicat national autonome des pharmaciens d'officine (SNAPO) de Oum El Bouaghi, vient de lancer un appel à tous les pharmaciens de la wilaya, pour observer une journée de grève, le lundi 17 octobre. «Notre activité encourt une sérieuse menace et nous sommes réellement exposés à l'extinction», lit-on dans un communiqué rendu public hier par le Snapo de Oum El Bouaghi. Selon le communiqué, en janvier 2011, le bureau de wilaya a eu à intervenir auprès de la direction de la santé et du wali, pour empêcher que la circulaire sur les zones enclavées ne soit encore sortie pour la création de nouveaux postes. «Nous rappelons qu'entre 2006 et 2007, cette circulaire avait donné lieu à la création de 53 postes au niveau de notre wilaya», assurent les rédacteurs du communiqué.

Le même document signale qu'au cours de ces dernières semaines, des «informations très inquiétantes» sont parvenues au Snapo, faisant état d'un projet établi par la DSP portant création de nouveaux postes. «Suite à une réunion provoquée à la demande du bureau du Snapo, nous avons été informés par la DSP qu'elle avait effectivement préparé l'attribution de 56 nouveaux postes», ajoute le communiqué.

Les responsables du Snapo indiquent que le bureau avait appelé en urgence à une assemblée générale le 1er octobre dernier et les pharmaciens présents avaient unanimement rejeté l'idée de créer encore de nouveaux postes, et ont proposé de recourir à un mouvement de grève.

En parallèle, souligne le syndicat des pharmaciens, le bureau de wilaya ne fermant pas les portes du dialogue, a maintenu sa participation aux travaux de la commission mixte locale, afin de voir les possibilités réelles d'application de la circulaire sur les zones enclavées, et veiller à la préservation des intérêts de l'officine et des pharmaciens installés.

Le bureau national a, par ailleurs, saisi le ministère de la Santé, demandant officiellement l'annulation de la circulaire en question. «Nous appelons tous les pharmaciens d'officine de notre wilaya à rester extrêmement vigilants et mobilisés, car il y va de notre survie et de l'avenir de chacun de nous. La circulaire sur les zones enclavées a été appliquée de manière très large au niveau de notre wilaya, et a atteint ses objectifs de pourvoir en pharmacies toutes les zones enclavées de la wilaya. Il en reste encore d'ailleurs au moins seize postes à pourvoir. Faut-il aussi rappeler que le ratio officine par nombre d'habitant au niveau de notre wilaya (01 pharmacie pour 3.000 habitants), est parmi les plus importants d'Algérie, pour une activité économique des plus faibles», précisent les responsables du bureau de wilaya du Snapo. Ces derniers affirment que chaque pharmacien installé exerce dans des conditions précaires, et l'étau ne fait que se resserrer quotidiennement vu l'endettement croissant de leurs officines. «Faut-il encore rappeler, que les pharmaciens de notre wilaya, ont consenti d'énormes sacrifices en 2007, suite à la création des 53 postes. La circulaire sur les zones enclavées ne peut être ressortie de manière indéfinie et répétée, chaque deux ou trois ans», ajoutent les syndicalistes. Ces derniers rappellent que la règle fondamentale qui régit les installations reste le numerus clausus (01 officine pour 5.000 habitants), instauré par arrêtés ministériels, et confirmé par un arrêt du Conseil d'Etat. Le recours à la circulaire 003 du 05 novembre 2005, doit, selon le Snapo, rester exceptionnel, et maintenir comme objectif, la dotation des zones rurales et enclavées en officines, et non pas de répondre à une demande persistante des installations.

«Nous ne devons pas accepter que la circulaire soit détournée de son objectif, et qu'elle soit utilisée pour mettre en danger notre exercice et notre survie. Aujourd'hui nous courons tous le risque de voir nos officines fermées définitivement pour faillite. L'ouverture de nouvelles officines constitue la mise à mort de notre activité. Nous devons nous défendre et agir afin d'empêcher toute installation illégale», conclut le communiqué.




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