«Nous manquons de
tout, pas de route, pas d'école, pas de centre de santé, pas d'eau, en un mot, nous
ne vivons pas, nous n'existons même pas».
C'est avec ces
paroles que nous avons été accueillis dimanche par des dizaines d'habitants de la partie haute d'Ouled
Slama qui ont bloqué la RN
29 reliant Meftah et L'Arba à Bougara et Blida. En effet, depuis la matinée, les
automobilistes étaient obligés de faire un grand détour pour éviter cette
partie de la route qui
était barrée à l'aide de pneus en feu qui dégageaient une fumée noire, épaisse
et nauséabonde. Des enfants, des jeunes, des adultes se tenaient là, en colère
et montrant une détermination certaine pour ne pas en démordre et rester là jusqu'à satisfaction de
leurs doléances. D'après ce qu'ils nous ont affirmé, l'eau potable n'a pas
coulé dans leurs robinets depuis près d'un mois mais : «quand ils (l'APC) ont
su que nous allions bloquer la
route ils nous ont ‘envoyé' un peu d'eau hier, pendant moins
d'une demi-heure», ont tenu à préciser des habitants. D'un autre côté, le
réseau d'assainissement dont la réalisation a été lancée il y a près de deux
années - après qu'ils aient bloqué la route au même endroit - n'a pas été fait selon
les normes et plusieurs citoyens ont affirmé que les eaux usées, au lieu de
suivre le chemin naturel des canalisations, revenaient vers les habitations et
inondaient les cours des maisons et les chemins y attenant. «Même avec des
bottes, vous ne vous en sortirez pas, tellement la boue est collante et
profonde », ont-ils raconté. L'un d'eux brandit la carte de handicapé avec la photo de son fils et
affirma que les agents de la protection civile refusaient d'aller jusque chez
lui pour le transport de son fils handicapé moteur à cause de l'état très
dégradé de la route. Un
autre rappelle que plusieurs enfants et personnes âgées sont tombés dans des
regards d'égouts laissés ouverts par les ouvriers ou dans les affaissements de
terrain le long de la
tranchée car les remblais n'ont pas été compactés.
Ils en ont surtout
après les membres de l'APC qu'ils accusent de tous les maux et un jeune a même
lancé : «où sont passés les 40 milliards de centimes débloqués par le wali pour
la réalisation de
l'assainissement de nos quartiers ?». Il a fallu beaucoup de diplomatie de la part des gendarmes et de
personnes âgées pour que la
route soit dégagée à la fin de l'après-midi et que la circulation reprenne
son cours normal.
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Posté Le : 01/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Tahar Mansour
Source : www.lequotidien-oran.com