Ouled-Rahmoune: Des soucis et des explications

Dépendant administrativement de la daïra d'El Khroub, Ouled Rahmoun est une commune rurale où, en matière de développement urbain, tout est encore à faire.

Ce sont surtout les habitants du quartier de la gare, et à un degré moindre ceux du vieux village colonial, qui expriment des doléances relatives à l'eau, l'assainissement, le rapprochement de l'administration des citoyens, etc.

Des représentants des habitants de la cité des cheminots, qui regroupe tout de même 250 familles disent «qu'ils ont demandé notamment la création d'une annexe administrative au niveau du quartier de la gare afin, disent-ils, de leur éviter à eux et aux autres habitants de la mechta située à côté, le long déplacement à la mairie centrale distante de deux kilomètres environ. Ils ont également évoqué la perturbation dans l'alimentation en eau potable, le mauvais état des rues du quartier et demandent «tout simplement une amélioration du cadre de vie dans leur cité et de leurs voisins».

Questionné sur cette situation M. Dellali Slimane, Président de l'APC de Ouled Rahmoun, dira au sujet de la réclamation d'une antenne administrative, que le projet est maintenu et que l'étude est terminée. «La décision de crédit d'un montant de 1 milliard de centimes se trouve au niveau de l'APC et il ne reste plus qu'à lancer la procédure d'appel d'offres pour sélectionner l'entreprise qui sera chargée de la réalisation», affirmera M. Dellali.

En réponse aux autres doléances concernant l'approvisionnement en eau potable, le maire rétorque que la distribution n'est pas de son ressort mais incombe à la Seaco, à qui la commune a cédé l'exploitation. Il précisera tout de même que la commune a construit deux réservoirs de 3OO m3 chacun et dont l'entrée en fonction sera effective après les opérations de lavage et de chaulage, ce qu'attend probablement l'entreprise de distribution pour revoir les périodicités de distribution. «L'eau qui alimente ces deux réservoirs provient d'une nappe phréatique qui se trouve à Ain-M'lila. En été, le niveau de la nappe baisse et provoque un problème d'approvisionnement faisant que les robinets sont alimentés une fois tous les deux ou trois jours.

Mais même dans ce cas cela reste tout à fait dans les normes !», estime M. Dellali. Quant au programme de la réfection des rues, notre interlocuteur répondra qu'il s'agit d'un projet sectoriel qui est pris en charge par les services de la direction de l'urbanisme de la wilaya de Constantine, et que les travaux sont en cours. Il invitera les citoyens à constater de visu la réalité de ces travaux au village.

Selon le maire, le seul domaine qui pose problème est celui de l'assainissement général, et cela à cause de l'ampleur de la tâche impartie à la commune d'une part et l'éparpillement des localités administrées d'autre part. «Le ramassage des ordures est une tâche un peu difficile», reconnait le président de l'APC qui précise que c'est la mairie elle-même qui gère cette opération par des moyens dérisoires et en s'appuyant sur un personnel qui émarge au filet social. «On fait ce qu'on peut et même un peu plus, car ce n'est pas du tout facile dans une commune comme la nôtre composée de plusieurs agglomérations que sont Bounouara, El-Guerah, Laaziz Belgacem, Chambo I et II, Sila et bien entendu Ouled-Rahmoune-centre et Ouled-Rahmoune- Gare», affirme le maire Dans la foulée, il annonce le lancement, il y a deux semaines, par les services de la direction de l'hydraulique de Constantine d'une opération pour la rénovation totale du réseau d'AEP de l'agglomération d'El-Guerah en souhaitant que la population facilite la tâche aux entreprises chargées des travaux.