Ouled Rahmoun: Un CEM sans électricité pour défaut de paiement

L'association des parents d'élèves du CEM Abderrahmane El Kawakibi de Ouled Rahmoun, se plaint que l'établissement vit «une coupure d'électricité qui dure pratiquement plus de trois semaines, ce qui a des retombées néfastes sur les conditions de scolarisation des élèves qui demeurent victimes d'un problème qui les dépasse», selon les propos du vice-président de l'association Abdessalem Boudemagh. Dans une déclaration à la radio, celui-ci a expliqué que la Sonelgaz a procédé à la coupure d'électricité pour une facture impayée, et n'alimente plus l'établissement.

Cette dernière exige d'être réglée de la somme de 48 millions de centimes de consommation remontant à plusieurs années précédentes. «Nous subissons des pressions de parents d' élèves, qui nous demandent de faire quelque chose. Comment, en effet, peut-on, imaginer qu'au 21ème siècle, un CEM en Algérie puisse encore fonctionner sans électricité », dira-t-il. Les répercussions sont négatives sur plusieurs plans, dont notamment les résultats du travail des élèves, alors que les enseignants sont démobilisés, sans parler de l'éventualité d'ouvrir une cantine, qui devient chose impossible à réaliser», dira M.Boudemagh.

Pour M.Attafi, chargé de la communication à la direction de l'éducation, qui a intervenu également sur les ondes de la radio «la prise en charge de ce problème est en cours et la solution est pour bientôt». Et d'indiquer qu'il s'agit, en fait, «d'une grosse somme d'argent, qui est due à un compteur défectueux dont l'état est connu par la Sonelgaz, et que par conséquent, il n'est pas question pour nous de payer directement ce qui est réclamé par cette dernière, surtout que la faute, si faute-il y a bien sûr, ne provient de nous et c'est ce que nous avons expliqué à la tutelle.» La direction de distribution de l'électricité et du gaz Ali Mendjeli, par le biais de sa chargée de communication, Mme Bouhouche, a quant à elle réfuté le fait que la société ait recouru à la coupure d'électricité de façon inconvenante.

Mais que cette démarche a été prise, dira-t-elle, après plusieurs convocations et mises en demeure adressées à la direction de l'établissement El Kawakibi, dont la dernière remonte au 29 janvier 2012 et ce, pour une régularisation et assainissement de la situation. Cependant, dit-elle, «nous n'avons été destinataire d'aucune réponse de l'administration du dit CEM».