Depuis qu'elle a été promue au rang de commune en 1984, Ouled Chebel n'a bénéficié d'aucun programme en matière de logement.
En empruntant le CW 111 à partir de Birtouta, la commune de Ouled Chebel se profile peu à peu avec ses quelques maisons individuelles éparses ici et là au beau milieu d'une végétation qui renseigne sur la vocation purement agricole de la région. Le noyau de la ville n'est guère vaste. Tous les édifices publics y sont établis, avec comme dénominateur commun un gabarit de hauteur moyenne. En somme, hormis le siège de l'APC, celui de la garde communale ou encore du commissariat de police, toutes les constructions à Oued Chebel appartiennent à des particuliers. « L'Etat n'a rien construit dans notre commune, nous avons été et nous sommes toujours délaissés par les pouvoirs publics », soutient un habitant du centre-ville.En effet, à Ouled Chebel, le problème du logement émerge singulièrement du lot des difficultés que rencontrent les habitants de cette localité. Le P/APC, Meddah M'hamed, affirme, qu'« au cours de toute l'histoire de Ouled Chebel, notamment à partir de 1984, date à laquelle la localité a été érigée en commune, celle-ci n'a bénéficié qu'une seule fois de 30 logements sociaux ; depuis, la commune n'a fait l'objet d'aucun programme en termes d'habitat ». Les pouvoirs publics se sont toujours illustrés par leur abandon flagrant de cette commune. Les multiples « blocages » qu'ont connus les projets en la matière ont enlevé tout espoir à la population de bénéficier de logements. « Pour cette année, nous avons enregistré au niveau de nos services quelque 1300 demandes de logements sociaux, mais la commune n'a paradoxalement bénéficié d'aucun quota », soutient le P/APC.Par ailleurs, nous apprendrons de notre interlocuteur que les quelque 150 logements LSP dont a bénéficié la commune en 2003, ont été réquisitionnés pour le relogement des sinistrés du séisme de mai 2003, sans que les promesses de compensation émises alors par les services de la wilaya, ne soient tenues.Outre cette situation pénalisante pour les habitants de la localité, un chantier datant de 1998, lancé dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire, se trouve à ce jour bloqué. Le projet compte, selon le président d'APC, 194 unités, dont 4 seulement ont été réceptionnées ; quant aux autres, elles sont au stade de l'implantation des plate-formes, « ces plate-formes ont été expertisées par les services compétents de l'OPGI, qui ont établi un rapport de non-conformité des travaux, mais depuis, aucune suite n'a été donnée de leur part et le projet est toujours en souffrance ». Cette commune, qui fait pourtant partie de la capitale, arbore une régression avérée, mais cette situation ne semble point susciter auprès des responsables un quelconque intérêt, d'autant plus que la population locale a payé un lourd tribut durant la décennie noire.
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Posté Le : 15/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : K. Saci
Source : www.elwatan.com