Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, est revenu hier en détails sur l'organisation des législatives du 10 mai, en apportant des explications et des clarifications quant aux doléances de la Commission nationale indépendante de surveillance des élections (CNISEL).
En se référant à la législation en vigueur, le ministre de l'Intérieur a rappelé les missions aussi bien de l'administration que celles de la CNISEL dans l'organisation du scrutin. S'agissant des interrogatoires des candidats effectués dans les locaux de la police, Daho Ould Kablia a assuré que cette procédure «ne se fera plus».
En effet, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé, hier, sur les colonnes du Quotidien d'Oran, où il a tenu à répondre aux différentes questions et revendications des partis et candidats aux prochaines législatives.
En ce qui concerne les missions de la CNISEL, (commission nationale indépendante de surveillance des élections législatives), il a précisé que cette instance aura pour mission principale de contrôler les élections. Quant au rôle de l'administration, il se limitera à une «mission régalienne» à l'effet d'organiser les phases administratives et techniques des élections.
«J'ai lu aux membres de la Commission les douze points contenus dans les articles qui concernent leurs missions. Il fait noter que la CNISEL accepte des demandes qui ne figurent pas dans les missions qui lui sont attribuées dans le seul but de régler un bon nombre de problèmes», a-t-il indiqué. Avant d'ajouter que «deux des quatre doléances de la commission portaient sur des aspects d'organisation et les deux autres étaient relatifs à l'information».
L'exigence d'un bulletin unique est absolument irréalisable, a soutenu le ministre de l'Intérieur signalant que cette revendication est «une nouveauté par rapport au système électoral en Algérie. Cela me paraît partir d'arrière-pensées qui ne veulent pas être exprimées ouvertement». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a assuré que «l'Administration n'a pas fauté» sur les inscriptions groupées des militaires au fichier électoral. «Le principe de réinscription ou du transfert d'inscription est prévu par la loi», argumente-t-il.
Financement de la campagne : des indemnités en cas de victoire
La loi ne prévoyait pas d'aide financière de l'Etat pour la campagne électorale, a répété, hier, le ministre tout en expliquant que la loi assure, cependant, une indemnité en fonction du nombre de sièges obtenus dans la prochaine assemblée nationale. Il a rappelé, dans ce contexte, l'élection de 2007, où chaque parti avait reçu 400 000 DA par candidat. Cette mesure sera reconduite, signale-t-il, «dans son principe», précisant que le montant sera arrêté par le ministère des Finances à l'issue du scrutin du 10 mai.
Par ailleurs, la convocation pour interrogatoire dans les locaux des services de sécurité des candidats n'est pas réglementaire. Elle «ne se fera plus», selon lui. Il avait demandé, précise-t-il, aux services de sécurité de faire une enquête par passage au fichier sans avoir à convoquer les candidats.
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Posté Le : 09/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farouk B
Source : www.letempsdz.com