Algérie

Ould Kablia : La «charte de Berriane», fin mars



Après les affrontements qu'a connus la commune de Berriane, dans la wilaya de Ghardaïa, au mois de janvier dernier et qui ont fait deux morts, les notables de la ville des deux communautés, mozabite et arabe, oeuvrent pour instaurer la paix.

Les discussions entre les deux parties se déroulent dans ces moments d'apaisement qui règnent dans la région et devraient aboutir à l'élaboration d'un accord de paix appelé charte de Berriane. Ce document censé réconcilier les deux communautés entre elles sera fin prêt à la fin du mois en cours, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre délégué chargé des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia. S'exprimant en marge d'une cérémonie organisée en l'honneur des femmes travaillant dans les rangs de la Sûreté nationale, à l'occasion de la Journée mondiale de la femme, M. Ould Kablia a souligné que «la semaine de l'entente entre les notables de Berriane s'est bien déroulée et la vie reprend son cours normal». Bien que le contenu de cette charte ne soit pas encore dévoilé, les habitants espèrent vivement une réconciliation durable entre les deux communautés. «Le calme est, certes, revenu», nous dira un habitant de la ville, «mais les gens ont encore peur de vivre de nouveau la violence. C'est cette peur qui empêche les uns et les autres de se rapprocher des quartiers mozabite ou arabe et se considérer comme les habitants d'une même commune». Un autre habitant de Berriane souligne que « jusqu'à présent, il est interdit aux mozabites d'aller dans les quartiers arabes et vis versa». Mais pour rétablir la paix dans la région, la volonté existe et tout le monde espère que cette charte sera respectée et qu'elle répondra aux aspirations des deux communautés.

«Nous sommes tous pour la paix et nous voulons que nos problèmes se règlent par l'application de cette charte. Il y a eu déjà une tentative, l'année dernière, de conclure un accord de paix mais l'expérience a été vouée à l'échec car l'accord n'a pas répondu aux aspirations des uns et des autres. Nous souhaitons que cette nouvelle tentative soit couronnée de succès car les habitants ne supportent plus de vivre dans la peur», conclut le même habitant.




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