Algérie

Ould Kablia l’a affirmé jeudi devant les députés



«Les fusils de chasse ne seront pas restitués» Alors que l’Algérie est en passe de régler définitivement l’équation terroriste, la voilà qui fait face au phénomène de l’insécurité qui prend des proportions alarmantes. Ce qui a, d’ailleurs, amené un député à interpeller, jeudi dernier, dans le cadre des questions pour le Gouvernement M. Dahou Ould Kablia. Le ministre délégué chargé des Collectivités locales a, tout d’abord, tenu à mettre en relief la nécessité de «l’application rigoureuse des lois, l’élévation du niveau des sanctions et la lutte contre les récidivistes». Pour lui, «il y a des mesures juridiques qui stipulent que toute personne porteuse d’une arme blanche est susceptible d’une sanction pénale», rappelle-t-il en insistant sur l’impératif de voir «ces mesures appliquées !». «Peut-être qu’à ce moment-là, les gens circuleront beaucoup moins avec des couteaux dans la poche et dans les lycées». Pour le ministre «une fois que le crime est commis la police fait son boulot en prenant en charge l’affaire et il n’y a pas de crime de sang qui n’est pas résolu dans le mois qui suit. Mais le problème réside dans la manière d’éviter que ces crimes n’arrivent». Cela d’autant que «le nombre des jeunes auteurs de ces crimes est en nette progression». Au-delà de cette progression, le ministre revient sur le profil des nouveaux délinquants qui «n’ont peur ni de la prison ni des services de sécurité». Pour Ould Kablia «cette tendance nouvelle chez les jeunes criminels devrait requérir une attention particulière». C’est pourquoi, explique-t-il, encore que le problème de l’insécurité préoccupe grandement le gouvernement en ce sens que «la commission de lutte du ministère de l’Intérieur contre ce fléau, créée en mars 2006, se réunit chaque semaine au niveau de la chefferie du gouvernement pour étudier l’évolution de la situation». Le ministre revient sur le train de mesures déjà prises pour stopper un tant soi peu le progression du phénomène. Il s’agit, dans une première étape, de mesures juridiques. Il s’agit-là des les lois promulguées pour réprimer la criminalité, ensuite élever le niveau de sanctions et enfin contrer davantage les récidivistes. Dans une seconde étape, il y a les mesures à caractère législatif. Elles se résument dans la lutte contre le blanchiment d’argent, la lutte contre la contrebande. Enfin il y a le travail des services de sécurité, à proprement parler. Dans cet ordre d’idées, l’accroissement des effectifs est une mesure inévitable. D’ailleurs, et conformément à l’exigence du président de la République, il a été décidé le doublement des effectifs, la formation de 35.000 cadres formées en cinq ans, le redéploiement dans les quartiers difficile, la police de proximité, le travail d’information et le renseignement. S’agissant de la restitution des armes retirées à leurs propriétaires, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, durant les années 90, Ould Kablia réitère la position de l’Etat , déjà exprimée par Zerhouni, à savoir que cette éventualité est écartée pour le moment, pour des raisons sécuritaires». «C’est pour éviter que ces armes ne tombent entre les mains des terroristes surtout que la situation sécuritaire n’est pas encore totalement rétablie dans certaines régions enclavées du pays», explique le ministre qui ne ferme pas pour autant la porte à une restitution. Question de temps seulement. «Ces armes seront restituées à leurs propriétaires au moment opportun». Une telle explication est–elle de nature à satisfaire ceux qui réclament la récupération de ces armes pour lesquelles ils sont affectivement attachés ?


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