Algérie

Ould Kablia estime le taux de participation entre 40 et 45%



Ould Kablia estime le taux de participation entre 40 et 45%
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, a déclaré, hier, à la Chaîne III de la Radio algérienne, dont il était l'invité de rédaction que «le taux de participation est lié à l'enjeu du scrutin et ces élections locales représentent un enjeu capital, l'APC étant la cellule de base de l'Etat et c'est en son sein que sont prises les décisions concernant la vie du citoyen sous tous ses aspects».
Le ministre a estimé le taux de participation aux locales du 29 novembre entre «40 et 45 %». «L'enjeu est important et cela les électeurs l'ont compris. Je pense aussi qu'ils voteront à un seuil que nous estimons entre 40 et 45%, niveau que nous avons atteint au cours des dernières élections législatives», a-t-il tenu à rappeler. «Les élections locales ont également leur intérêt auprès des citoyens et, donc, je pense que c'est ce taux qui sera atteint», a-t-il ajouté. S'agissant des partis politiques, le ministre a indiqué que les partis ont usé de «toutes leurs capacités» pour recueillir des candidatures «susceptibles de renforcer l'adhésion des citoyens à leurs opinions et à leurs doctrines», tout en se disant n'être pas en mesure de se prononcer sur la valeur de ces candidats. «Le peuple les connaît, parce qu'il s'agit d'une élection à la base, il les jugera et se prononcera en toute liberté au moment voulu», a-t-il poursuivi. Il a considéré que la rupture, «si rupture il y a», serait, dans ce contexte, «entre le citoyen et les partis et non pas avec l'administration». En ce sens, il a expliqué qu'il y a un problème dans la relation du citoyen avec les partis, parce qu'une fois les élections passées, les partis ne s'occupent plus du travail pour lequel leurs candidats ont été élus. Selon lui, cela peut être considéré comme un «échec partiel» des formations politiques. A propos des préparatifs des élections locales, M. Ould Kablia a affirmé que l'administration a pris «toutes les dispositions» en vue d'assurer un «cadre convenable» pour que ces élections puissent se dérouler «dans les normes de neutralité, de transparence et d'intégrité, comme cela a été le cas pour les dernières législatives», a-t-il dit. Bien que le démarrage de la campagne était «tiède», le ministre a pensé que la dernière semaine permettra de «réchauffer un tant soit peu l'ambiance et créer un climat propice au vote des citoyens». A une question sur les critiques émises par certains partis à l'égard de l'administration durant leur campagne électorale, il a indiqué avoir entendu cela dans de nombreux meetings, soulignant que «beaucoup de partis veulent se dédouaner de leurs lacunes en accusant l'administration de certains comportements pour lesquels ils ne peuvent apporter aucune preuve». «Cela est de bonne guerre, mais le déséquilibre qui existe entre les grands partis qui n'accusent pas l'administration, et les petits partis, provient de l'antériorité des uns par rapport aux autres et de la disproportion des moyens», a-t-il précisé. Ould Kablia répond à Seddiki Seddiki, président de la Cnisel a déclaré récemment que sa commission avait soumis ses revendications au ministre de l'Intérieur et au Premier ministre, notamment en ce qui concerne la nécessité de bénéficier du même traitement accordé à la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL), le ministre de l'Intérieur a indiqué qu'il «n'est absolument pas possible» de rémunérer les membres de la Cnisel dont le mandat est gratuit comme le stipule la loi électorale. «M. Seddiki sait très bien que la loi électorale précise, dans l'un des articles, que le mandat de cette commission est gratuit et, de ce fait, il est absolument impossible de donner des indemnités aux membres de cette commission», a-t-il affirmé. Dans le code portant régime électoral, «il est clairement signifié que le mandat de cette commission est gratuit, ce qui n'est pas le cas pour les membres de la commission de supervision qui ne reçoivent pas d'indemnités spécifiques, mais émargent sur le budget du ministère de la Justice, lequel prend en charge le fonctionnement de cette commission», a précisé le ministre. Il a rajouté : «là, il s'agit d'une commission qui représente les partis et créée pour défendre leurs intérêts et, en principe, ses membres devaient être rémunérés par les partis eux-mêmes». «Mais, en tout état de cause, cette commission n'a pas à vouloir jouer le rôle de l'administration et gérer, d'une manière ou d'une autre, ce scrutin», a-t-il rétorqué. «Tout le problème est là et, de toute manière, je pense que cette commission aura la tâche un peu plus difficile cette fois-ci, compte tenu des graves dissensions qui existent en son sein», a-t-il conclu. Mouvement dans le corps des walis en décembre ' Ould Kablia, a annoncé qu'un mouvement «partiel » dans le corps des walis aura lieu «probablement» en décembre prochain. «Le mouvement dans le corps des walis se fait sur la base de certaines normes de gestion administrative et je pense qu'au mois de décembre prochain, il y aura quelque chose qui sera définie, car en cette date, l'ensemble des cadres au niveau des wilayas et des daïras auront rempli les missions essentielles programmées au titre de l'année 2012, entre autres les élections législatives et locales», a-t-il indiqué, en précisant que ce mouvement se fera selon une dimension qui ne doit pas constituer un grand «bouleversement». Il a ajouté que d'autres missions attendent les walis en 2013, comme «peut-être la préparation d'un nouveau scrutin sur la révision de la Constitution ou autre».A ce sujet Ould Kablia a indiqué qu'à l'évidence, celle-ci «ne peut démarrer qu'en début 2013», mais que cela «dépendra du temps qui sera mis dans la mise en place de la commission de révision de la Constitution et du délai qui lui sera imparti pour finaliser son travail». Concernant le nouveau code communal, le ministre a affirmé que ce dernier accorde des prérogatives «extrêmement importantes» aux Assemblées populaires communales (APC) pour qu'elles puissent assumer leurs responsabilités et leur souveraineté populaire «dans les meilleures conditions possibles». «Seule la délibération portant sur le budget de la commune est soumise à l'approbation du wali. Tout le reste lui est soumis pour une simple lecture», a-t-il précisé. «Si les citoyens vont protester devant le siège d'une APC, ils savent bien que la décision relève des responsables de cette APC», a ajouté le ministre de l'Intérieur.


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