La déclaration de Ould Kablia semble s'adresser à l'ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne.
Bonne nouvelle pour les nouveaux partis. Le ministre de l'Intérieur vient de les rassurer quant à leur agrément. 'L'agrément des nouveaux partis se fera après l'adoption par le Parlement du projet de loi organique relatif aux partis politiques', a-t-il déclaré, hier, en marge de la cérémonie de sortie d'une promotion de la Protection civile.
Mauvaise nouvelle en même temps pour les anciens partis d'avant 1962. Ould Kablia a précisé, en réponse à une question sur l'agrément du PPA, qu'il était interdit 'd'utiliser les noms et les sigles d'anciens partis ayant existé avant 1962'. Jusque-là, un seul parti a demandé à être agréé, le PPA. Mais le propos du ministre de l'Intérieur prête à des lectures qui intègrent de facto le FLN. Autre indice qui accrédite cette hypothèse, l'autorisation et la sécurité digne d'un événement officiel assurée à la tenue de la conférence nationale du mouvement de redressement du parti, jeudi dernier, et qui s'est transformé quasiment en congrès.
Avec sa déclaration, Ould Kablia, qui est l'auteur de l'avant-projet de loi sur les partis, semble s'adresser à l'ex-parti unique qui monopolise les symboles de Novembre et se place en dépositaire unique du patrimoine de la révolution algérienne. Va-t-il pour autant aller jusqu'à exiger du FLN de changer de nom et de sigle ' La déclaration en elle-même peut devenir un motif d'aggravation des secousses qui lézardent le parti depuis 1996. Cette sortie du ministre, en pleine campagne pour les réformes politiques, rejoint, par ricochet, la déclaration pour le moins surprenante du secrétaire général de l'Organisation des moudjahidine (ONM) accusant Messali Hadj de traîtrise et les militants du PPA de collaborateurs de l'armée coloniale. Il rejoint également le discours du président Bouteflika lors du dernier congrès de l'ONM où il 'décréta' la fin de la légitimité historique et le début de la légitimité populaire. Des années après, les choses semblent se concrétiser, cela d'autant que le 'courant' en faveur de la réappropriation des sigles de la révolution de Novembre vient de franchir un nouveau pas avec la proposition d'une loi en ce sens, récemment déposée par des députés. Autre preuve de la validité de cette hypothèse, le fait que la question relative à l'agrément du PPA soit posée par l'APS, l'agence officielle, dans un contexte où les faits et les évènements importants ne manquent pas sur la scène politique nationale. Et la réponse franche et tranchée du ministre renseigne sur l'objectif et l'arrière-pensée de cette décision.
Et c'est le FLN déjà fissuré qui, à coup sûr, va en pâtir', à commencer par l'obligation qui lui serait faite de changer son logo et ses références. Un défi qui lui sera difficile de relever tant il sera contraint de se mettre dans la même position que le reste des partis politiques. Et à quelques mois des élections législatives et locales, dans une conjoncture qui lui est des plus défavorables avec ses dissensions internes et la première victoire des redresseurs, le FLN risque de laisser des plumes. Des sièges surtout et son aura.
Les autres partis, les nouveaux, pourront avoir leur agrément en suivant la procédure. Tout simplement, assure Ould Kablia.
Djilali B.
nelab 18-10-2011 08:41
hichem19780 17-10-2011 19:56
sam ham 17-10-2011 19:36
Massinissa 17-10-2011 17:50
sam ham 17-10-2011 17:39
frawsen 17-10-2011 17:34
elbahri 17-10-2011 17:28
Faudel 17-10-2011 16:35
RACHGUN 17-10-2011 16:25
Doc Eur 17-10-2011 16:10
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Posté Le : 17/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com