OULD KABLIA À PROPOS DE L'AUGMENTATION DU NOMBRE DES SIÈGES À L'APN : «Le gouvernement se prononcera avant la convocation du corps électoral»

Jusqu'ici objet de supputations médiatiques itératives et appuyées, la révision à la hausse du nombre des sièges parlementaires s'avère finalement un dossier sur lequel le gouvernement se penche sérieusement. Ce dernier s'y prononcera avant la convocation du corps électoral, selon le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia.
Sofiane Aït-Iflis - Alger (Le Soir) - Dit de la sorte et par le ministre de l'Intérieur, il ne fait quasiment pas de doute que la prochaine Assemblée populaire nationale (APN) sera plus «garnie» que celle dont le mandat s'achève. Le ministre de l'Intérieur, qui s'est exprimé hier lundi en marge de la séance plénière du Sénat dédiée à l'adoption de la loi budgétaire et du code de wilaya, n'est cependant pas allé jusqu'à avancer dans quelle proportion s'opérera le renforcement de la composante élue de l'APN. La presse a eu à annoncer une augmentation conséquente du nombre des sièges de députés. Une assertion, jamais démentie, que Dahou Ould Kablia confirme désormais à demi-mot. Plus à l'aise à s'expliquer sur les partis politiques, notamment ceux d'entre eux en quête du fameux sésame qui leur permettra de tenir leurs congrès constitutifs, le ministre de l'Intérieur a fait savoir que son département rendra publique mercredi une seconde liste de partis autorisés à organiser leurs conclaves organiques. Le mardi passé, le ministère de l'Intérieur a rendu publique une première liste de dix nouveaux partis autorisés à tenir leurs congrès constitutifs, dont le PLJ de Mohamed Saïd, le FJD de Abdallah Djaballah et l'UDR de Amara Benyounès. Ceci pendant que le FNC de Abdelmadjid Menasra a raté, à la surprise générale, de figurer dans ce premier lot. Dahou Ould Kablia, comme à l'accoutumée, a souligné que la délivrance d'autorisations pour l'organisation de congrès constitutifs, voire des agréments «n'est pas une affaire de nombre» mais «obéit à la loi». Par ailleurs, opportunité lui étant offerte, le ministre a répliqué à Sid-Ahmed Ghozali, le président du Front démocratique (FD), qui a estimé qu'il n'est pas tenu de se plier à la nouvelle procédure pour solliciter l'agrément pour son parti, tant est que, a-t-il considéré, il a tenu son congrès en 2000. «Il n'a rien d'autre à faire», a clamé Dahou Ould Kablia à propos de Sid Ahmed Ghozali, ajoutant : «Où sont-ils donc les cadres et les dirigeants de ce parti ' On ne connaît du FD que le président». Cela étant, interrogé sur la réponse que les autorités algériennes allaient opposer à la commission rogatoire internationale du juge français Marc Trévidic, qui désire exhumer et autopsier les crânes des sept moines de Tibhirine assassinés en 1996, le ministre de l'Intérieur a indiqué, prudent, qu'il relève de la compétence du ministère de la Justice de prendre une décision. «C'est le ministère de la Justice qui examinera la demande, conformément aux lois internationales et conventions judiciaires bilatérales entre l'Algérie et la France.»
S. A. I.
RENOUVELLEMENT DES INSTANCES DU SENAT
Le FLN et le tiers présidentiel raflent la mise
Le FLN et le tiers présidentiel se partagent les présidences des commissions permanentes du Sénat. Sur les neuf commissions, ils ont hérité de quatre présidences chacun. Une seule est revenue au RND. Idem pour les vice-présidences du Conseil de la nation. Le FLN et le tiers présidentIel placent deux vice-présidents chacun, alors que le RND s'est suffi d'une seule vice-présidence, revenue au sénateur Mahmoud Zidane. Pour le FLN, ce sont les sénateurs Adem Kobbi et Bouzid Bedaïda qui épauleront Bensalah. Côté tiers présidentiel, ce sont les sénateurs Abderrazak Bouhara et Leïla Tayeb qui sont élus au poste de vice-président.