Algérie

Ould Abbès ordonne le gel des salaires



Les pouvoirs publics ont, semble-t-il, fermé toutes leurs portes. Le Collectif des médecins résidents a tenté, plusieurs fois, de contacter le ministère de la Santé pour organiser d'éventuelles négociations en vue d'une sortie de crise, mais aucune réponse ne leur a été donnée. Les résidents ont, par contre, eu droit à  un net durcissement à  travers les mesures d'intimidation que le ministère de la Santé leur réserve depuis le début de leur mouvement de contestation. Le ministre, Djamal Ould Abbès, aurait décidé de geler tous les salaires des résidents grévistes : «Aucun médecin résident n'a perçu son salaire du mois de juin et nous avons appris que le ministre s'est réuni avec tous les directeurs de CHU, mercredi dernier, pour leur donner instruction de bloquer les salaires de tous les médecins résidents», explique le docteur Yelles, délégué de l'hôpital Mustapha, qui ajoute que «les pouvoirs publics sont décidés à  nous couper les vivres pour jouer la carte du pourrissement». Les médecins résidents doivent se réunir jeudi prochain pour faire le point sur la situation et établir un plan d'action pour contrer toutes les stratégies d'intimidation qui s'abattent sur eux. Dans les courriers qu'ils ont adressés au ministère de la Santé en vue de trouver une sortie de crise, ils posent comme condition du gel de la grève le lancement d'un moratoire sur la question du service civil pour aboutir à  son abrogation et à  l'adoption de mesures incitatives capables de régler les problèmes de la couverture sanitaire dans les zones excentrées. «Ils ont affecté 2000 spécialistes dans les villes du Nord comme pour absorber notre colère, préférant ainsi se retrouver avec des CHU débordant de spécialistes et d'autres, des villes reculées, complètement vidés. Cette démarche incohérente prouve l'échec du service civil qui ne s'adapte plus à  la réalité sanitaire d'aujourd'hui» souligne le docteur Yelles pour rappeler «l'absurdité» avec laquelle la question de la couverture sanitaire est traitée.
 


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