Algérie

«Ould Abbès n'a pas respecté ses engagements»



Ce sont là les propos du docteur Yousfi Mohamed, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). Ce dernier a rendu compte, hier, lors d'une conférence de presse animée à  Alger, des résultats de la réunion du bureau exécutif national tenue le 13 septembre dernier pour procéder à  l'évaluation du niveau de concrétisation de l'accord signé, le 20 mai dernier, entre le ministère de la Santé et le syndicat. «Aucune de nos revendications n'a connu une avancée concrète», regrette Dr Yousfi. Celles-ci portent notamment sur l'amendement du statut particulier, l'organisation du premier concours de passage au grade de principal, la mise en conformité de la prime d'intéressement avec les trois grades, le logement de fonction et le service civil. S'agissant du régime indemnitaire, le syndicat affirme avoir pris acte de sa mise en application, il déplore le fait que ce nouveau régime ne réponde pas au niveau universitaire des spécialistes de santé publique comme il est discriminatoire par rapport aux autres départements ministériels au vu des critères retenus par la Fonction publique. «Cet état de fait rend moins attrayant la carrière dans la santé publique, ce qui est en train d'hypothéquer gravement l'avenir de la santé publique», explique Dr Yousfi. Abordant la question du statut particulier, le syndicat explique que les spécialistes étaient les premiers à  avoir déposé un projet d'amendement d'un statut particulier au niveau de la direction générale de la Fonction publique, mais ils ne comprennent pas pourquoi il n'est toujours pas à  l'ordre du jour, alors que le gouvernement vient d'en accepter le principe pour d'autres secteurs. Pour ce qui est de l'organisation du concours de passage au grade principal, le ministère ne l'a pas débloqué en raison, selon Dr Yousfi, d'un simple problème de visa. D'après cette organisation syndicale, la non-prise en charge des revendications des praticiens spécialistes de la santé publique «a poussé 2000 spécialistes à  quitter le secteur public vers le privé ou pour l'étranger», tonne docteur Yousfi, affirmant que le départ massif des praticiens spécialistes de santé publique est une catastrophe qui prive le citoyen de l'assistance sanitaire, notamment dans les régions intérieures du pays. Selon des chiffres avancés par le secrétaire général du SNPSSP, seuls 300 (5%) des 8000 spécialistes de la santé publique jouissent d'une expérience de 20 ans, 15% de 10 ans et la majorité est constituée de jeunes exerçant dans le cadre du service civil, lesquels, selon lui, attendent la fin de ce service pour quitter le secteur public. Dans ce sillage, l'orateur a tiré la sonnette d'alarme concernant la situation des médecins qui accomplissent le service civil dans différentes régions du pays, confirmant qu'ils sont nombreux à  n'avoir pas perçu de salaire depuis des mois en raison de pratiques bureaucratiques. Des assemblées générales seront tenues dans les différentes structures et la base tranchera sur les actions à  mener dans le futur.


 


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