Algérie

Ould-Abbès et Messahel rendent hommage au GPRA



Le Front de libération nationale a célébré, hier mercredi, au siège du parti à Hydra, le 60e anniversaire de la constitution, le 19 septembre 1958, du GPRA, le Gouvernement provisoire de la République algérienne. Présidé par Ferhat Abbès, ce gouvernement de l'Algérie combattante constitué au Caire, était composé de vingt et un membres. Le monde aura, désormais, avec le GPRA, un interlocuteur représentant l'Etat algérien. Ce qui était, déjà, énorme pour l'époque.Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Le GPRA vient compléter l'édifice institutionnel «primaire» de la Révolution composé du FLN-ALN bien sûr, du CNRA (Conseil national de la Révolution algérienne) et du CCE (Comité de coordination et d'exécution).
En ce 60e anniversaire du GPRA, le FLN a donc organisé une conférence sur ce thème qui a été conjointement animée par le secrétaire général du parti, Djamel Ould-Abbès et Abdelkader Messahel, membre du comité central et ministre des Affaires étrangères. Cela, en présence de nombreuses personnalités nationales, comme l'ancien chef du gouvernement Belaïd Abdesselam qui était, du reste, chef de cabinet du ministre aux affaires sociales du GPRA, Lamine Khane, seul membre de ce gouvernement provisoire encore en vie.
L'on pouvait également distinguer dans la salle, une multitude d'anciens ministres et membres de l'ALN, comme Salah Goudjil ou encore le commandant Lakhdar Bouragaa sans compter d'autres anciens ministres comme Boudjemaa haichour, Abdelmalek Boudiaf, etc. «Le GPRA constitue le sommet de la pyramide de l'édifice institutionnel que bâtira le FLN à partir du 1er Novembre 1954 et à partir du néant», dira Ould-Abbès qui évoquera les différentes grandes étapes ayant précédé et préparé l'avènement du GPRA. Il parlera ainsi de la conférence de Bandung, de la création de l'Union des étudiants algériens et de la session de l'ONU de 1955 qui reconnaîtra, pour la première fois la question algérienne, l'offensive du nord constantinois, puis, le congrès de la Soummam et, enfin, la chute de la IVe République en France et l'arrivée de De Gaulle au pouvoir. «De Gaulle qui disait ne pas avoir d'interlocuteur côté algérien, avait désormais le GPRA en face», conclura Ould Abbès.
Lui succédant à la tribune, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel affirmera, pour sa part, que la création du GPRA fut «un choix devenu inévitable avec le développement de la lutte de Libération nationale et le retentissement qu'elle a trouvée au plan international à travers l'émergence de courants d'opinion favorables à l'indépendance de notre pays».
Aussi, était-il essentiel de «compléter l'édifice institutionnel mis en place par le congrès de la Soummam en dotant l'Algérie combattante d'une instance gouvernementale assumant les prérogatives d'Etat, disposant de plusieurs reconnaissances et d'une personnalité internationale. Ces attributs lui ont permis de mettre en relief le caractère international indéniable du conflit opposant notre pays à la France coloniale et de contrer la thèse fallacieuse d'un problème interne français. La naissance du GPRA a enterré définitivement cette politique de déni de la Révolution du peuple algérien, de son identité et de ses représentants».
Le ministre des Affaires étrangères ne manquera pas, à l'occasion, de rendre hommage aux membres de ce premier gouvernement de l'histoire de l'Algérie des temps modernes. «L'histoire a retenu que le GPRA a ?uvré avec fermeté et conviction pour imposer la renaissance de l'Etat algérien, tout comme elle a retenu les mérites de ses membres qui ont fait preuve d'un engagement inébranlable et d'un grand dévouement au service de la patrie».
Messahel, comme Ould-Abbès, ne manquera pas, enfin, de faire le parallèle entre le contexte ayant présidé à la création du GPRA avec l'initiative phare du pouvoir en ce moment, l'appel de Bouteflika, à l'occasion de son message du 20 août dernier, portant «constitution d'un front national solide».
Messahel dira à ce propos que «L'audacieuse initiative de Son Excellence le Président de la République, dans son message à la nation le 20 août dernier, appelant à la constitution d'un front populaire solide, fournit une opportunité unique de mobilisation de toutes les forces patriotiques afin qu'elles assument, comme elles l'ont fait avec succès durant la guerre de libération et autour du gouvernement provisoire, leur part de responsabilités en ce qui concerne la consolidation de l'indépendance et de la stabilité ainsi que dans l'accélération du développement économique et social» Ould-Abbès dira, à son tour, que la déclaration du 1er Novembre, tout comme l'initiative de Abane Ramdane, qui a réussi à fédérer toutes les sensibilités de l'époque (UDMA, Oulémas etc.) autour du projet patriotique, ressemble à l'appel de Bouteflika du 20 août dernier.
K. A.


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