Algérie

Ould Abbes engage ses consultations politiques



N'étrennant, jusqu'ici, d'initiative politique que le soutien inconditionnel à Abdelaziz Bouteflika, le secrétaire général du FLN veut faire comme font certains leaders partisans. À peine sorti de son entretien avec Abderrezak Makri, Djamel Ould Abbes a annoncé une série de rencontres avec des chefs de partis politiques.Ainsi, selon l'agenda annoncé par le bureau politique du FLN, Ould Abbes recevra respectivement Abdelkader Bengrina, président du parti islamiste El-Bina, le président de l'ANR, Belkacem Sahli, puis le chef du parti El-Karama, Mohamed Benhamou.
Le parti El-Bina est une formation politique fondée par une aile dissidente de l'ancien Hamas. Son président, Abdelkader Bengrina, fut même pendant longtemps ministre lorsque le parti fondé par Mahfoud Nahnah faisait encore partie de l'Alliance présidentielle. La formation politique compte quelques parlementaires, élus sur des listes d'alliance contractée avec le parti Adala d'Abdallah Djaballah. Les deux autres partis avec lesquels le secrétaire général du FLN va se "concerter" font partie des inconditionnels soutiens au chef de l'Etat. L'Alliance nationale républicaine, que préside, depuis quelques années, Belkacem Sahli, compte quelques députés à l'APN. La formation politique a déclaré récemment son soutien à un 5e mandat pour le chef de l'Etat. Quant à Mohamed Benhamou, son parti, El-Karama, est resté quasiment au stade de sigle depuis sa création en 2012. La formation politique a, certes, obtenu un siège de député en 2017, mais seul son président Mohamed Benhamou est présent dans les médias. L'avocat ne s'est pas distingué par des propositions politiques, mais plutôt par des déclarations parfois théâtrales. Il a ainsi "recommandé" aux habitants de Kabylie de "faire allégeance" au pouvoir s'ils "veulent des projets de développement". Récemment encore, Mohamed Benhamou a suggéré aux médecins résidents, alors en grève depuis 8 mois, de "travailler plus" en signe de protestation contre leur situation.
C'est donc ce personnel politique que le secrétaire général du FLN compte rencontrer. Il y a une semaine, il s'est entretenu, durant de longues minutes, avec le président du MSP, Abderrezak Makri, venu lui présenter son initiative de "consensus national". Une occasion pour le secrétaire général de l'ancien parti unique de rappeler que la seule "solution" qui peut être acceptable pour lui est de voir Abdelaziz Bouteflika postuler pour un nouveau mandat de 5 ans. "Abdelaziz Bouteflika est une ligne rouge", avait-il dit, pour rappeler à son invité que le FLN ne participera pas à un autre processus politique.
Ali Boukhlef


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