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Ould Abbès dessaisi du dossier médicament Mesures d'urgence en conseil interministériel



Ould Abbès dessaisi du dossier médicament                                    Mesures d'urgence en conseil interministériel
Des mesures urgentes ont été prises lors de la réunion convoquée, jeudi, par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avec le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, et celui des Finances, pour mettre un terme aux dysfonctionnements du marché pharmaceutique national.
La première décision concerne le paiement de l'intégralité des dettes de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), détenues auprès des fournisseurs locaux, évaluées à 9 milliards de dinars et celles des fournisseurs étrangers, dont les factures sont impayées depuis plus d'une année, estimées à 3,5 milliards de dinars, avant la fin du mois en cours.
Parmi les plus importants fournisseurs locaux concernés, l'on peut citer Sanofi Aventis Algérie pour un tiers de la dette (3 milliards de dinars), Saidal (1 milliard entre les solutés massifs et le Saiflu, médicament contre la grippe H1N1), Biopharm (1 milliard de dinars), Merinal (400 millions de dinars), IMC (392 millions de dinars) et Hikma (700 millions de dinars) en plus des lignes de crédit de 5 milliards de dinars ouvertes au niveau du CPA et de la BNA. Ainsi, le ministre des Finances, Karim Djoudi, est sommé d'instruire les banques de mettre les fonds nécessaires à la disposition de la PCH afin d'assainir la situation et faire face aux pénuries fréquentes de médicaments dans les hôpitaux publics.
Une décision qui s'inscrit dans le cadre de l'instruction du Premier ministre adressée, en octobre dernier, au ministre de la Santé, relative à l'exigence d'un approvisionnement urgent des stocks de la PCH et des hôpitaux. Le ministre des Finances a été également instruit de débloquer les marchés des hôpitaux au niveau de la commission des marchés pour que ces derniers puissent honorer leurs factures auprès de la PCH, estimées à 27 milliards de dinars, selon les dispositions de l'actuel code des marchés publics. Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, est quant à lui tenu de veiller personnellement à l'approvisionnement de la PCH en médicaments et d'informer le Premier ministre mensuellement sur l'état de ces stocks.
Comme il est tenu de procéder à l'installation, dans l'immédiat, de l'Agence nationale du médicament, créée par le décret présidentiel signé en juillet 2008, en désignant un directeur général. «Il n'y a pas de doute que cette agence contribuera à l'amélioration de la disponibilité du médicament», a rappelé M. Ouyahia. Cette agence a pour mission l'enregistrement, l'homologation des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, la délivrance des visas pour l'importation de médicaments, la détermination de leurs prix à la production et à l'importation.
Cet organisme se substituera à l'autorité de santé, à savoir la direction de la pharmacie, dont la gestion sera autonome du ministère de la Santé, à l'instar de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits pharmaceutiques. Cette agence permettra une meilleure stabilité et visibilité du marché du médicament en Algérie.
Toutes, ces mesures permettront, sans doute, d'actionner les premiers leviers pour désamorcer une situation tendue depuis plusieurs mois, voire une année. Des mesures qui auraient pu être prises plus tôt pour éviter le mal fait à des milliers de malades algériens.


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