Algérie

Ould Abbes à l'ouverture du salon d'Oran: Les équipements médicaux attirent beaucoup de monde


La récréation est terminée pour le médicament et pour le matériel médical. Ceux qui sont sérieux et veulent travailler avec l'Algérie, ils seront les bienvenus, mais il faut savoir que nous ne sommes pas la vache laitière », a lancé le ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, en marge de l'inauguration, hier, du salon du médicament et de l'équipement médical (SIMEM) au centre des conventions d'Oran (CCO). Un message clair adressé aux acteurs du secteur de la Santé qui a connu des dérives, des dysfonctionnements durant des années. Pour le ministre de la Santé, il est temps de dépasser tous les problèmes qu'a connu la Santé et passer aux choses sérieuses. Pour M.Ould Abbès, « il existe des compétences extraordinaires sur le plan humain. Il y a de la volonté politique. Le problème financier ne se pose pas et l'infrastructure existe. Comment réaliser, donc, une équation harmonieuse entre ce que nous avons construit, les ressources humaines et les moyens financiers pour que les citoyens soient bien traités avec une accessibilité facile aux soins '». Une question à laquelle le ministre a donné réponse en citant les programmes élaborés pour le secteur et qui sont en voie de réalisation. Il citera à titre d'exemple les centres anti cancéreux, 18 au total qui sont en chantier et qui nécessitent un équipement moderne. « En Algérie , dira-t-il, on enregistre chaque année 40.000 nouveaux cas de cancer dont 80% nécessitent la radiothérapie. Les machines que nous avons actuellement ne suffisent pas pour prendre en charge les 28.000 cancéreux. C'est pour cela que nous avons lancé ce programme ambitieux. Le plan cancer algérien est similaire au plan cancer français. Il va y avoir un échange dans le domaine de la formation».
Les besoins en équipements ont attiré beaucoup d'investisseurs, selon le ministre, qui estime que désormais de nouvelles règles ont été instaurées pour l'achat des équipements.
«Actuellement, on est courtisé car pour les centres anti cancer, il faut acheter 70.000 nouvelles machines. 70 accélérateurs de dernière génération en plus de l'IRM. Pas l'IRM d'Oran qui est toujours dans les caves, qui n'a pas été utilisé et pour lequel une enquête a été ouverte. Il faut aussi le scanner, la radio numérisée et la mammographie. Tous ces équipements sont nécessaires pour la radiothérapie. Il y a trois producteurs dans le monde. Pour l'acquisition de tout ce matériel, j'ai mis en place un cahier de charges que j'ai communiqué aux fournisseurs avec qui nous allons traiter. Rien ne sera acheté par l'Algérie s'il n'y a pas du gagnant- gagnant, formation du personnel, maintenance garantie, installation en Algérie et stock de pièces de rechange. Notre nouvelle vision, je paye, je commande. Nous sommes exigeants parce que c'est la santé du citoyen qui est en jeu. Jusqu'à présent, j'ai trouvé des scanners installés depuis deux ans et non opérationnels, parce qu'il n'y a pas suffisamment de radiologues. J'ai trouvé un IRM ici à Oran; qui au moment de l'installer; ce dernier est tombé, alors qu'il nous a coûté 15 milliards de dinars à l'époque».
Concernant le médicament, le ministre insiste que de gros efforts ont été déployés, même si des dysfonctionnements et des lacunes existent encore. Il annonce à propos de la rupture de stock de médicaments contre la leucémie ces derniers jours ; qu'il a été informé du problème et par conséquent; le médicament sera disponible d'ici le mois prochain.
En visitant les différents stands au salon qui compte 250 firmes représentant 22 pays étrangers, avec une dominance chinoise, puisque 49 entreprises de ce pays sont présentes, le ministre a été interpellé sur le problème de pièces de rechange des équipements médicaux. Pour les blocages au niveau des services de douanes, le service après vente n'est pas assuré. Ce qui pose un véritable problème de fonctionnement des machines. Le ministre s'est engagé à résoudre cet obstacle dans les plus brefs délais.


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