Ould Abbas : «La grève est inacceptable»

La grève annoncée dès le 19 mars prochain dans le secteur de la santé fait bouger les choses au niveau du département de la santé qui joue l'apaisement. Le règlement des problèmes du secteur de la santé passera inévitablement par le dialogue et la concertation entre les différents acteurs. C'est la conclusion de la rencontre de jeudi dernier entre Djamel Ould Abbas,ministre de la Santé et les représentants de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS) et le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Les deux parties ont réitéré leur disponibilité à privilégier le dialogue en vue de régler les problèmes de ce secteur sensible.
«Nous poursuivons le dialogue entamé depuis une année et demie et jamais rompu», a souligné le ministre lors de cette réunion d'évaluation de ce qui été entrepris et réalisé en matière de revalorisation des salaires et de promulgation des statuts des personnels de la santé. «Une bonne partie des problèmes posés dans le secteur a pu être réglée par le dialogue et dans la sérénité», a ajouté le ministre. Selon lui, ce secteur constitue
«le 3e employeur en Algérie avec 275 000 employés, après l'Education nationale et l'Intérieur, d'où l'importance du dialogue». «Je refuse le chantage et que le malade soit pris en otage», a-t-il dit cependant, rappelant que le rôle du ministère consiste en la «préservation du droit du malade». Faisant allusion à l'appel à la grève illimitée à partir du 19 mars prochain lancé par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique, Ould Abbas a affirmé que la grève dans le secteur de la santé est «inacceptable».
«Ceux qui ont recouru à la grève doivent assumer leurs responsabilités et la loi sera appliquée», a-t-il indiqué. M. Salah Rouaibia, secrétaire général de la FNTS, a affirmé, pour sa part, que plusieurs points en suspens ont été déjà solutionnés, en attendant le règlement d'autres points sur la bonne voie. Lounès Ghachi, secrétaire général du SAP, a qualifié la rencontre avec le ministre de la
Santé de «positive» dans la mesure où elle a permis de «résoudre des problèmes qui étaient restés en suspens». M. Ghachi a précisé que d'autres rencontres avec les responsables du ministère de la Santé sont prévues prochainement afin de «régler tous les problèmes».