Algérie

Oui, mais Madjer aurait-il raison '



Oui, mais Madjer aurait-il raison '
La version qu'il vient de livrer à notre confrère de Liberté risque de faire surface dans les jours qui viennent. Fort de son expérience et de son riche répertoire dans la gestion du foot, il vient de démontrer que la décision du bureau fédéral ressemblerait beaucoup plus un patinage artistique qu'un sport d'équilibre.La devise. Combien sont-ils ces clubs qui prennent la route des pays voisins pour se muscler avant l'entrée sur le terrain de la saison 2015-2016 ' Avec quelle monnaie assurent- ils leur hébergement ' L'autre carte est celle relative au recrutement des entraîneurs étrangers. Comment sont-ils payés ' Mais oui, il a raison l'ex-International R. Madjer. Cette interdiction dès le mois de décembre de recruter les étrangers s'écraserait probablement faute de trouver un parachute de qualité. Il rappellera à qu'il y a d'autres dépenses qui se règlent en devise et s'interroge : «Pour quelle raison n'a-t-on pas interdit en parallèle, le départ en masse des clubs algériens à l'étranger pour la traditionnelle préparation pré compétitive ' Ces stages à l'étranger sont également réglés en monnaie étrangère, autrement dit en devises, non ' «Dans notre édition d'hier, nous avons souligné les risques qui peuvent perturber nos joueurs à l'étranger, et à ce titre Madjer le confirme à notre confrère : «Nous avons aussi des joueurs internationaux évoluant à l'étranger. Imaginez alors que d'autres pays décident, comme mesure économique urgente et applicable de suite, d'interdire le recrutement d'étrangers. Que feraient nos joueurs ' Ils rentreraient à la maison ' Ce n'est pas un sujet simple mais tellement alambiqué ! D'autant plus que de nos jours, le football n'échappe pas à la mondialisation». Ce n'est en tout les cas pas un ballon d'essai que lance le BF de la FAF. Ses répercussions se mesureront à court ou à moyen terme à l'échelle internationale. Les journaux reprennent cette info à l'image BBC-Sport ou encore le Petit Journal, qui rappellent qu'une «une trentaine de joueurs africains évoluent dans le championnat algérien sans parler des Franco-algériens qui sont de plus en plus nombreux à faire le chemin inverse des Madjer, Assad ou encore Menad qui, pour gagner en notoriété, s'étaient expatriés en France. Face à la pénurie de bons joueurs, que produit le championnat local, nombre de présidents de clubs algériens se rabattent sur les joueurs africains, très physiques et surtout pas très chers. Ils sont surtout prisés par les clubs jouant des compétitions continentales comme l'ES Sétif, l'Usm d'Alger ou encore la JSK qui ne peut pas compter sur les seuls joueurs locaux pour espérer gagner des titres. Pour France Football qui titre «les dessous de l'interdiction des étrangers» le quotidien qualifie cette décision de «Révolution». La décision est surprenante. «Et certainement unique au monde». Le recteur du papier poursuit son analyse en mettant en avant le fait qu'il s'agirait pour la FAF de lutter contre le blanchiment d'argent. «En Algérie, les transferts de devises vers l'étranger sont régis par une réglementation extrêmement sévère». Dans le cas du football, les joueurs étrangers les font souvent sortir du territoire sans déclaration. Et de rapporter la déclaration de Kamel Bengougam, agent qui transfère régulièrement des joueurs vers ce pays de l'agent qui disait, «les joueurs échangent leur argent au marché noir. Ils passent du dinar à l'euro. Et ensuite, ils rentrent avec dans leur pays. Ils le transportent comme ils peuvent, et évidemment cachent l'argent dans leurs affaires personnelles avec la peur d'être surpris par la douane. Cette situation est due à la complexité du système bancaire en Algérie». Les analyses survolent le ciel de la FAF, c'est ce qui est relevé dans ce journal qui se livre à un commentaire pas facile à contredire «ce sont évidemment les joueurs d'Afrique subsaharienne qui sont les premiers visés.» En novembre dernier, après seulement deux mois de compétitions, douze entraîneurs avaient été limogés sur les seize clubs que compte la Ligue algérienne. En 2013-2014, le championnat avait recensé vingt changements à la tête des clubs. Une situation qui avait fait réagir le sélectionneur des Fennecs, Christian Gourcuff : «Franchement, ce qui se passe dans le football algérien est regrettable. Je n'ai pas le droit de m'immiscer dans les affaires des clubs, mais à mon avis, cela va davantage pénaliser les clubs et le football algérien en général», avait-il commenté. «Le football algérien était déjà organisé de manière à ce que la formation locale soit valorisée. Je n'avais pas le choix, je cachais une partie de mon argent dans mes chaussettes quand je rentrais en France», confie un ancien joueur franco-algérien. Enfin pour tout le monde reconnaît que le football algérien manque de bons joueurs ayant un niveau international. Et pour d'autre, le football algérien manque de formation et de vision sur le long terme. «Chaque année, des millions d'euros sont engloutis pour transférer des joueurs étrangers, avec des retours très aléatoires, des sommes qui seraient mieux investies pour former les champions de demain». Pour éviter toute inflation, les observateurs recommandent de favoriser l'éclosion de bons joueurs, et accroître la concurrence interne.




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