"Oui au gaz de schiste!"

Le recours au gaz de schiste assurera au pays une grande aisance financièreCette déclaration intervient à la veille de la célébration du 24 Février date de la nationalisation des hydrocarbures.Après des semaines d'hésitation, la puissante Fédération nationale des travailleurs du pétrole, gaz et chimie (Fntpgc), «fracture» le silence et dit haut et fort: «Oui à l'exploitation du gaz de schiste.» Evidemment, cette organisation affiliée à l'Ugta ne s'est prononcée qu'après avoir eu le quitus de la Centrale syndicale, qui est elle-même strictement alignée sur la position du gouvernement. Ainsi, à la veille de la célébration du 24 Février date de la nationalisation des hydrocarbures, l'Ugta vient de s'exprimer sur l'un des plus épineux dossiers que constitue l'exploitation du gaz de schiste. Pour les arguments, la Fédération des pétroliers explique que le recours au gaz de schiste assurera au pays une grande aisance financière. «Notre secteur de l'énergie s'est attelé à exploiter et à diversifier ses sources et ressources en matière énergétique», a tranché la fédération dans un communiqué rendu public hier. «C'est dans cette optique que la Fntpgc soutient toute exploitation judicieuse et rationnelle d'autres énergies pour permettre aussi à notre pays d'acquérir une technologie de pointe et de ne subir aucune dépendance de quelque nature soit-elle», a encore appuyé cette fédération insistant sur le fait que «l'option prise par le secteur de l'énergie pour l'exploitation du gaz de schiste s'avère une nécessité pour l'avenir des générations futures et renforcera les capacités de l'Algérie à se positionner toujours comme acteur incontournable dans ce domaine (...)». Pour les manifestations de citoyens que suscite le projet, les pétroliers estiment que ces appréhensions sont légitimes mais sont nées de certaines craintes véhiculées et non fondées. «Ces appréhensions nous rappellent, par ailleurs, celles qui ont été exprimées lors de l'annonce de la construction de la première station de dessalement d'eau de mer.»Au début des années 2000, des voix s'étaient élevées pour manifester leurs doutes et leurs craintes sur la qualité de l'eau qui sera desservie. «En fin de compte, rappelle la Fntpgc, il s'est avéré que c'était l'idéale solution pour étancher la soif de toute une population avec une qualité d'eau irréprochable.»Encore plus, ajoutent les pétroliers, «l'Algérie a su bénéficier de cette technologie et assurer une indépendance à régler une problématique aussi vitale que celle de l'eau». Pour la Fédération des pétroliers, on assiste à la même démarche pour le projet du gaz de schiste qui, «s'il serait exploité, apporterait certainement des solutions durables aux différentes attentes et ouvrirait d'autres horizons dont les seuls et uniques bénéficiaires seraient l'Algérie son peuple et les générations futures».Il n'y a plus de doute donc, le gaz de schiste sera exploité et la Fédération des pétroliers affirme en tirer sa certitude quand elle note dans son communiqué qu'«il s'agit, avant tout, d'un important projet national validé par les hautes autorités, notamment le gouvernement et le Parlement».Le gouvernement a-t-il donné son quitus' Le Parlement a-t-il validé une quelconque loi autorisant l'exploitation de ces gaz' Il reste que les pétroliers sont convaincus que ce projet assurera «un lendemain encore meilleur et une réelle et solide opportunité pour s'inscrire dans un véritable développement durable».C'est pour cette raison «que tous ensemble, dissipons ces doutes, expliquons l'étendue de ce grand projet, conjuguons nos efforts, contribuons et participons à sa réalisation car l'Histoire nous le commande», conclut le document de la Fntpgc.