"Oui à une élection sans les symboles du système"

Pour la plupart des Chélifiens qui ont marché pour la 29e fois consécutive hier vendredi après la prière hebdomadaire, une élection présidentielle propre et démocratique à laquelle aspire le peuple algérien, à travers sa mobilisation depuis le 22 février, ne pourra avoir réellement lieu qu'une fois tous les symboles du système, défaillant sur toute la ligne depuis presque deux décennies, définitivement éradiqués."Il nous est impossible d'organiser une élection présidentielle dans l'état actuel où ceux que tous les Algériens qualifient de voleurs et d'indésirables continuent de s'accrocher au pouvoir.
Nous avons toujours réclamé, et nous le réitérons, leur départ et pas seulement. Il faut qu'ils soient tous traduits devant la justice pour la faillite et la ruine qu'ils ont occasionnées au pays et à toute sa population", diront de nombreux manifestants en sillonnant les rues du centre-ville de Chlef.
Selon d'autres marcheurs qui brandissaient des pancartes portant des slogans hostiles aux membres du gouvernement Bédoui et également à toute l'instance de dialogue et de médiation "qui ne sert à rien", la situation que traverse le pays est tellement grave que l'Algérie, vis-à-vis de l'opinion internationale, est en train de perdre toute sa crédibilité.
"Et c'est parce que la voix des hirakistes à travers tout le pays n'est toujours pas prise en considération, car nous assistons continuellement à l'obstination d'une bande qui s'est emparée du pouvoir et qui ne veut aucunement le lâcher et qui continue de le faire illégalement aux yeux du monde entier", lancent encore plusieurs marcheurs qui réitèrent leur rejet de tout ce qui provient "de ceux qui sont en train de décider à notre place.
Dans tous les cas, ces derniers doivent impérativement, savoir que notre mobilisation ne s'arrêtera jamais, et ce, jusqu'à la satisfaction totale de nos revendications". Soulignons enfin qu'au début de cette même manifestation pacifique, une altercation a eu lieu entre ceux qui sont pour une élection présidentielle dans l'immédiat ? une minorité ? et ceux qui la rejettent avant que la situation ne se normalise grâce à l'intervention de plusieurs autres manifestants.

AHMED CHENAOUI