Ouest du pays : la grève du Cnapest se poursuit et les craintes des parents d'élèves s'exaspèrent

La grève des enseignants initiée par le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement scientifique et technique (Cnapest) a repris, dimanche, après la trêve de l'Aïd El Adha, au moment où les parents d'élèves se montrent de plus en plus inquiets quant à la scolarité de leurs enfants.A Oran, une situation confuse a marqué cette première journée de la semaine où dans un même lycée, des enseignants avaient repris normalement leurs cours alors que d'autres suivent toujours le mot d'ordre du syndicat. Dans d'autres établissements, les élèves ont été invités à rentrer chez eux. Dans la plupart des CEM, les cours ont été assurés normalement.
Toutefois, il a été difficile d'obtenir les taux de suivi de cette journée de grève. Direction de l'éducation et représentant local du syndicat restent injoignables.
Dans les autres wilayas de l'Ouest du pays, la "bataille des chiffres" bat son plein. Les données de la direction de l'éducation montrent un certain essoufflement du mouvement par rapport aux premiers jours de la grève. Le taux est passé de suivi est passé de 2, 27 % (le premier jour) à 1, 22 % ce dimanche. Le syndicat avance un taux de 32%.
Dans la wilaya de Relizane, l'administration parle d'un taux de suivi de 11, 06 % alors que le syndicat avance le taux de 60 %. A Tissemsilt, l'administration a évalué le taux de suivi à 28, 31% alors que le syndicat avance un taux de 47, 63 %.
Il en est de même à Aïn Témouchent où la direction de l'éducation a précisé que 51, 25% des enseignants du secondaire ont suivi le mot d'ordre de grève alors que le Cnapest chiffre ce taux à 77, 36 %. A Tlemcen, si la Direction de l'éducation est restée injoignable, le syndicat avance un taux de suivi de 87%.
La poursuite de ce mouvement de protestation des enseignants est loin de susciter l'adhésion et la sympathie des parents d'élèves. Ceux-ci font preuve, au fil des jours, de leur exaspération, estimant que leurs enfants, notamment ceux préparant le Bac et le BEM, " sont pris en otages" dans une situation qui les dépasse de loin.