Oued Tlélat : l'annonce du projet Renault fait flamber les prix du foncier Oran : les autres articles

Près de la nouvelle zone industrielle du projet, la flambée a connu son paroxysme où le mètre carré frôle les 50 000 DA.
Depuis l'annonce de l'installation de l'usine de véhicules Renault, les prix du foncier sont montés en flèche presque dans toutes les communes proches du site. Le mètre carré est passé de 12 000 DA/m2 à plus de 30 000 DA/m2. Près de la nouvelle zone industrielle du projet, la flambée a connu son paroxysme où le mètre carré frôle les 50 000 DA. «J'ai des commandes mais les assiettes foncières à la vente se font rares», affirme un courtier. Même cas pour le loyer qui a presque doublé. «Je louais un F3 pour 7 000 DA, le propriétaire vient de me sommer de payer le double. Dans le cas contraire, je suis obligé de vider l'appartement», confie un locataire à Oued Tlélat.
D'autre part, les fellahs expropriés seront indemnisés prochainement après l'expertise et l'évaluation. D'ailleurs, une enveloppe financière a été dégagée en ce sens par les pouvoirs publics. Plus de 450 hectares ont été expropriés au profit de la zone industrielle qui abrite le projet de la R.A.P (Renault Algérie Production). «La plupart sont des EAC et des EAI», précise notre source. De son côté, la création d'emplois attendue a poussé un grand nombre de chômeurs de divers horizons à utiliser le système D pour un éventuel recrutement, ce qui fait grincer des dents. «J'espère qu'on nous ne fera pas le coup des entreprises qui se sont déjà installées où la plupart de leur personnel réside hors commune !», peste un chômeur.
Avec 500 postes d'emplois au départ avant d'atteindre les 5 000 prévus, le projet est une bouffée d'oxygène pour la région qui a vu sa vocation agricole perdre de vitesse. Des dizaines de jeunes diplômés de la commune, dans des spécialités très prisées par les constructeurs de véhicules, attendent impatiemment le lancement des recrutements. Dans un autre registre, les commerces se préparent afin de bénéficier des retombées économiques, surtout avec l'installation d'une trentaine de PMI dans le cadre de la sous-traitance au niveau de la nouvelle zone industrielle.