Algérie

Oued Sahel : Au bord de la catastrophe écologique



Au grand dam des militants écologistes et des populations riveraines, l'oued Sahel, comptant parmi les oueds les plus importants de la région de la Soummam, ne cesse de connaître une dégradation jamais égalée de son environnement immédiat. La nappe phréatique de ce gigantesque cours d'eau, se trouve par ce fait terriblement malmenée avec en prime des conséquences immédiates sur la qualité de l'eau souterraine. Cela est du moins ce que tout observateur avisé peut constater. La disparition pure et simple du tissu floral en est une preuve inéluctable qui renseigne sur le degré de dangerosité de la situation qui y prévaut. Pourtant, il y a quelques années seulement, une végétation luxuriante couvrait les abords de cet oued. L'insalubrité de l'eau ajoutée à sa raréfaction - à cause des forages réalisés de façon anarchique dans les alentours ' compte parmi ces éléments dégradants à la source de cette dégradation. D'autre part, les décharges sauvages qui, dans la plupart des cas, constituent des réceptacles de toutes sortes de déchets solides et dangereux, s'ajoutent au lot des dégradations indélébiles de l'environnement et de l'équilibre écologique de cet endroit censé être protégé.Devant une telle débandade, les quelques écologistes activant dans les associations locales-souvent sans ressources et sans moyens-se trouvent condamnés à assister impuissants et prendre leur mal en patience. Ils (les écologistes) considèrent que le mal peut s'avérer plus grave encore qu'il ne le paraît, puisque, selon eux, depuis quelques mois, la pratique de l'extraction anarchique de sable à partir du lit de l'oued semble reprendre de plus belle. Par conséquent, la nappe phréatique se trouve sujette à une surexploitation frénétique risquant bien de la détruire complètement. Cela dit, des mesures de prévention doivent être prises en urgence par les autorités en charge du secteur. Celles-ci doivent prendre les devants de la situation afin d'éviter une catastrophe écologique patente. D'autre part, faut-il noter que dans sa partie ouest, à la sortie de la ville de Bouira (D'hous), l'oued est tout bonnement transformé en ravin d'eaux usées qui par extension débouchent dans le cours qui mène vers le barrage de Tilesdit. A ce niveau-là, la vox populi l'assimile à l'oued El Harrach, de par les odeurs nauséabondes qu'il dégage. Côté dégradation, les travaux de réalisation de l'autoroute ne manquent pas d'ajouter leur touche, avec notamment le déversement d'une quantité importante de remblais sur le lit même de cet oued. Une catastrophe écologique au demeurant'


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