Le barrage de dérivation sur l'oued Cheliff est situé à 25 km de son embouchure et à 500 m en aval de la confluence avec l'oued El-Kheir, à environ 30 km au sud-est de la ville de Mostaganem. Le barrage de Cheliff fait partie du système du transfert M.A.O., il assurera un volume de 155 millions de m3/an destiné à l'alimentation en eau potable du couloir Mostaganem-Arzew-Oran. Le système du M.A.O. est divisé en quatre lots, le barrage de dérivation du Cheliff et son circuit hydraulique, le barrage de stockage de Kerrada ainsi l'adduction du couloir Mostaganem - Arzew - Oran sur 92 km et enfin la station de traitement de Sidi Lahdjel. Le M.A.O. reste le système le plus important dans l'ouest algérien avec celui de Béni Haroun, celui de Taksebt ainsi que le système Sétif-Hodna. «Face à un déficit énorme constaté ces dernières années en Oranie provoquant un impact négatif sur les ressources hydriques, l'Etat a mis les gros moyens pour résoudre définitivement le problème de l'AEP dans l'ouest algérien en optant pour les systèmes coûteux mais très efficaces des transferts ainsi que la réalisation des unités de dessalement. Sur ce plan, oued Cheliff, appelé le Mississipi algérien, le plus important du pays, sera d'un très grand apport pour résoudre le problème de l'AEP qui affecte principalement la région Ouest du pays», nous dit M. Bellaouer Nacer, chef de projet ANBT en charge de la réalisation du barrage de dérivation du Cheliff et son circuit hydraulique, que nous avons rencontré au niveau du chantier, situé entre les localités de Oued El-Kheir et de Hchachta. Pour rappel, le projet du barrage appelé lot 1 du M.A.O. a été confié initialement à un groupement d'entreprises constitué de l'allemande «HEIT-CAMP», l'algérienne Qu.G.C. et la turque ESERE. Le contrat reliant ces dernières au maître de l'ouvrage, l'ANBT, fut résilié en 2006, c'est l'entreprise turque MAPA qui reprend les travaux officiellement en mai 2007. «Plusieurs difficultés rencontrées au début ont gêné sensiblement l'avancement des travaux», nous expliquent les responsables du projet, principalement le problème de liquéfaction (présence massive de sable au niveau de la fondation du barrage). D'autres campagnes complémentaires ont été effectuées pour déterminer avec exactitude les niveaux de cette liquéfaction (sable). L'extraction de tout le sable fut aussitôt entamée au niveau de la fondation, le sable fut substitué par des matériaux nobles (dalles en béton) pour sécuriser au maximum l'ouvrage contre les catastrophes naturelles, séisme en particulier. Tous les autres ouvrages de cette gigantesque infrastructure d'une capacité de stockage de 50 millions de m3, et de 20 millions de m3 régularisables ont été lancés, avons-nous constaté sur place, la réalisation en cours de l'évacuateur des crues de la station de pompage, les débourbeurs ainsi qu'une sous-station électrique, et enfin la digue. Pour la réalisation du projet dans les délais contractuels de 22 mois à compter du 1er mai 2007, le chantier a été renforcé par une station de concassage et deux centrales à béton, 600 ouvriers, issus de la région pour la plupart, encadrés d'une cinquantaine de cadres se remplacent jour et nuit au niveau du chantier de 970 hectares, «L'ANBT veille aussi jour et nuit pour le respect de la qualité des travaux et les délais», termine le chef de projet de l'ANBT, M. B. Nacer.
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Posté Le : 27/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ayache Djamel
Source : www.lequotidien-oran.com