Algérie - Khemis El Khechna

Oued El Hamiz : Une pollution grandissante



Oued El Hamiz : Une pollution grandissante
Oued El Hamiz, qui est un cours d’eau hautement pollué, présente tous les signes avant-coureurs d’un désastre écologique. Devenu un réceptacle pour toutes sortes de déchets, l’eau de l’oued opaque est impure, finit son cheminement naturel sur une plage de la commune de Bordj El Bahri.

Avant d’arriver à cette grève du littoral, les eaux polluées du cours d’eau traversent plusieurs localités à forte densité démographique. Le risque que les habitants qui ont élu domicile sur ses rives, se fassent contaminer est plus qu’avéré, car l’oued présente des similitudes avec Oued Beni Azza dans la wilaya de Blida, qui a été à l’origine de la contamination de la population par le choléra au cours de l’année 2018.

Les citoyens dont les habitations ont été érigées sur les berges de Oued El Hamiz, particulièrement dans la localité de Douar Ben Ziane dans la commune de Bordj El Kiffan, s’interrogent sur le degré de pollution des eaux de l’oued.

«Qui dit que l’Oued n’est pas contaminé? Va-t-on connaître le même épisode que celui de Oued Beni Azza à Blida ?». Les conditions dans lesquelles vivent ces habitants sont lamentables. En plus des odeurs nauséabondes qui émanent de l’oued, les habitations sont littéralement assiégées par les insectes nuisibles.

Aux abords d’un pont, des commerçants jettent leurs déchets sur les rives de l’oued. Le soir venu, ils les brûlent, créant des colonnes de fumée qui, balayées par le vent, pénètrent dans les maisons et incommodent les habitants, qui doivent fermer fenêtres et volets.

Signalons qu’en plus de la pollution de l’oued qui a altéré le cadre de vie des habitants dont les maisons ont été construites sur ses rives, se pose également le problème de l’irrigation des terres agricoles par les eaux de l’oued. À partir du lieudit Douar Ben Ziane, jusqu’à proximité de Rouiba, le cours d’eau traverse des milliers d’hectares de terre agricole.

D’après des habitants du douar, «des agriculteurs irriguent leurs parcelles de terre en puisant des eaux de l’oued», témoignent-ils. Les habitants de cette partie de la capitale demandent le lancement de travaux de curage afin d’améliorer leur qualité de vie.


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