A Relizane, notamment dans le périmètre de Oued Djemaa, les agrumiculteurs se targuent d’une production florissante, atteignant parfois les 200 quintaux/hectare. Cela dit, le facteur de l’eau, qui commence sérieusement à faire défaut, risque de les pousser à revoir leurs ambitions à la baisse et, de ce fait, ils interpellent les pouvoirs publics pour que des solutions idoines soient trouvées dans les plus brefs délais.
«Nous sommes des professionnels de la culture des agrumes, notre longue expérience dans ce domaine a forgé notre savoir-faire, nous avons amélioré notre produit et surtout notre productivité et, dans certains cas, nous avons même réalisé pas moins de 200 quintaux/hectare et nous sommes capables de faire mieux», s’est targué Hadj Mohamed, un des agriculteurs de Oued Djemaa, une commune reconnue pour ses potentialités en agrumiculture.
«Hormis le facteur de l’eau, qui nous fait défaut surtout en temps opportun, le moment de la floraison de l’arbre, tous les autres facteurs naturels (nature du sol, les circonstances climatiques, etc.), utiles pour la promotion de l’agrumiculture par la diversification du produit, l’amélioration de la qualité et l’augmentation de la rentabilité, sont réunis», a-t-il ajouté, en interpellant, par la même occasion madame le wali, qui était en visite dans le périmètre.
«Nous avons nourri de grands espoirs sur le projet de l’eau dessalée à partir de la station de la Macta, pour consacrer les eaux superficielles à l’irrigation, mais il semble que sa concrétisation n’est pas pour demain», a ajouté un autre agriculteur.
Un cadre de la direction des services agricoles nous a signifié que le bas Cheliff, le second périmètre irrigué de la wilaya après celui de la Mina, enregistre un rétrécissement drastique.
«Si l’on ne se presse pas pour trouver les solutions idoines afin de faire face à cette situation, on risque de perdre des centaines d’hectares qui seront rongés par le fléau de la salinité», a-t-il lancé en plaidant pour la circonstance à la connexion des deux périmètres de la wilaya (Mina et bas Cheliff).
A vrai dire, cette technique, le raccordement de deux périmètres, a toujours été soulevée par les agriculteurs de Oued Djemaa.
«Nous n’avons cessé d’alerter les responsables sur l’importance du raccordement, mais toutes nos doléances sont restées sans écho», a souligné un des concernés.
Et d’ajouter: «Au lendemain de l’indépendance, les deux agglomérations, Oued Djemaa et Relizane, étaient reliées par les vergers d’orangers, de citronniers et de pommiers, mais au cours des années, des centaines d’arbres fruitiers, voire des milliers ont été arrachés pour diverses raisons, notamment le problème de l’eau, les terres qui étaient implantées sont devenues des étendues nues et certaines ont été envahies par le béton.»
C’était en marge du Salon régional dédié à cette culture et tenu dans l’enceinte de la nouvelle salle de culture Mohamed Issiakhem, et auquel ont pris part quelques exploitants venus de la région, comme Mostaganem, Oran et Aïn Témouchent.
Les participants ont présenté quelques variétés de leurs produits, comme la clémentine, la mandarine, le Thomson et le pomélo mais, selon des témoignages, l’événement n’a pas eu les retombées escomptées puisque les potentiels producteurs de la wilaya ne sont pas venus. Les quelques agences et autres associations présentes n’ont pu combler le manque.
Issac B.
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Posté Le : 08/01/2020
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Issac B.
Source : elwatan.com du mardi 7 janvier 2020