Drame - Ce mercredi matin encore, la tension était très vive dans la commune d'Irdjen à Bouyilef à 15 km au sud-est de Tizi Ouzou.
Les habitants de cette localité semblent décidés non seulement à faire payer aux résidents de la cité Alma le crime qui a coûté la vie à un des leurs, mais aussi de les chasser du village. Tout porte à croire que les événements qui ont suivi l'assassinat du jeune Youcef L., âgé de 25 ans, ne se sont pas estompés.
Bien au contraire, la situation s'est aggravée, hier, mardi. En effet, juste après l'inhumation de la victime, la population a évacué tout l'immeuble d'une vingtaine de logements avant d'y mettre le feu. L'arrestation des deux présumés meurtriers n'a pas pour autant apaisé les esprits des villageois qui, en guise de représailles avaient, dans un premier temps, incendié deux appartements à la cité Alma dont les logements sont squattés et d'où sont originaires les deux présumés meurtriers. Hier, à la tombée de la nuit, les habitants de Bouyilef décidés à en découdre, sont revenus à la charge et ont de nouveau attaqué ladite cité, considérée comme un foyer d'insécurité et de criminalité, en mettant le feu à deux autres bâtiments. Ce qui porte le nombre d'appartement incendiés depuis le début de «l'émeute», à plus d'une quarantaine. Pris de peur, même les occupants légaux du reste des appartements de l'immeuble commençaient, durant la soirée du lundi à mardi, à fuir les lieux, bagages en main. Un mouvement de colère et de panique sans précédent a alors suivi, sur fond de confusion, cette affaire a failli ainsi provoquer d'autres drames «Nous avons déjà plusieurs fois tiré la sonnette d'alarme sur l'insécurité qui prévaut à Oued Aïssi, en vain, les autorités continuent de faire la sourde oreille. Nous sommes livrés à l'insécurité», dira un habitant de cette partie de la commune d'Irdjen où les cas d'agression sont légion depuis que des logements ont été squattés. Il faut dire que la commune d'Irdjen ne dispose d'aucune structure de sûreté urbaine en dehors de la brigade de gendarmerie dont l'activité reste «timide» depuis les événements du Printemps noir, et un campement de la police communale dont les prérogatives sont très réduites.
Youcef L. a, pour rappel, été froidement assassiné à l'arme blanche devant un des immeubles de ladite cité. La victime est un habitant du village mitoyen de Bouyilef. Il s'est rendu sur les lieux pour récupérer le portable de son frère qui a été, lui aussi, sauvagement agressé moins d'une heure auparavant au même endroit et probablement par les mêmes individus. Mais à peine arrivé devant l'immeuble, Youcef a été poignardé. Il rend l'âme au cours de son évacuation vers le CHU de Tizi Ouzou.
Selon des sources crédibles, 7 individus, dont le présumé assassin de la victime, auraient été interpellés par la gendarmerie qui a ouvert une enquête après cet assassinat.
Posté Le : 22/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R N D I
Source : www.infosoir.com