Vu les capacités de financement dont dispose l?Etat, l?inscription d?un projet de centre de santé pour la commune d?Akerrou est largement à la portée du département de Amar Tou. D?autant plus que l?engagement a été pris par le ministre lui-même, lors d?une visite dans la localité à la veille des élections partielles de 2005. Les promesses électorales avaient porté leurs fruits, puisque le FLN avait remporté le scrutin local. Les citoyens ayant assisté à la visite des autorités centrales assurent que l?engagement était ferme. Depuis, aucune correspondance de l?administration n?est arrivée pour assurer les citoyens que l?Etat ne les a pas oubliés. Pourtant, loin des considérations politiques, il s?agit simplement d?affecter de l?argent public pour la construction d?infrastructures de base au profit de la population locale. Le projet de centre de santé, doté d?un service d?urgence et d?une maternité, est vivement souhaité dans la localité, où la couverture sanitaire se résume à 3 ou 4 unités de soins fonctionnant avec un minimum de moyens. Les attentes sont nombreuses à Akerrou, au même titre que les autres communes enclavées et déshéritées de la région. Les doléances atterrissent dans les administrations mais ne reçoivent pas l?écho espéré par les villageois. Il n?y a pas que le siège de l?APC qui soit en préfabriqué, illustrant la précarité et le dénuement de la commune. Le CEM aussi est en train de « partir en poussière » depuis sa construction en 1992. Un établissement scolaire en préfabriqué est une vraie punition permanente pour des centaines d?élèves qui n?aspirent qu?à suivre leur scolarité dans des conditions minimales et décentes. Cette page du provisoire qui aura trop duré doit être urgemment tournée. Ce ne sont pas les moyens qui manquent, mais seulement la volonté. Quand l?Etat aura fini de réaliser les infrastructures de base et les équipements collectifs indispensables, le lancement d?une dynamique de développement sera enfin possible. Les ressources locales existent et des créneaux d?investissement peuvent être mis en valeur, à commencer par l?exploitation du liège et des carrières d?agrégats. Le seul secteur qui fonctionne dans la localité, c?est l?exploitation du bois de chauffage, l?acheminement des bouteilles de gaz étant problématique dans ces contrées retirées.
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Posté Le : 17/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djaffar Tamani
Source : www.elwatan.com