Une expérience de fabrication de compost pour son utilisation en agriculture comme alternative aux engrais chimiques a donné des résultats prometteurs à Ouargla, en termes de qualité et d’impact sur les cultures, a-t-on appris hier auprès de ses initiateurs.
Menée dans l’exploitation agricole privée Frères-Seddiki, dans la périphérie d’Ouargla, cette expérience consiste à produire un engrais naturel, à savoir le compost, à partir de déchets organiques, notamment ceux du palmier-dattier mélangés avec des fumiers de bovins, a expliqué à l’APS Mâamar Rahmani, agronome à l’exploitation précitée.
L’opération a pour objectif de produire un engrais naturel au lieu d’utiliser des engrais fabriqués à base de produits chimiques, souvent nocifs sur la santé humaine, en plus de contribuer à la valorisation des déchets végétaux et à la protection de l’environnement à travers la promotion de la culture de recyclage des matières premières disponibles et économiques, à savoir les déchets du palmier, a-t-il déclaré.
La fabrication du compost doit passer par plusieurs étapes, notamment le broyage des déchets organiques (feuilles et déchets du palmier), le malaxage avec le fumier de bovins, puis le séchage solaire direct en plein air (convection naturelle), a expliqué M. Rahmani.
Il a jouté que la réussite de l’expérience est encourageante pour le développement de ce créneau et ce, par la création d’une unité de fabrication de compost qui serait, dit-il, une première dans le sud du pays.
L’utilisation du compost comme alternative aux engrais chimiques coûteux permettra d’apporter aux plantes les compléments d’éléments nutritifs nécessaires, d’augmenter le rendement et la qualité des cultures et d’obtenir ainsi un produit agricole bio, a-t-on précisé.
Couvrant une superficie de 400 ha, près de la RN 53, au nord-est d’Ouargla, l’exploitation agricole précitée, dont la création remonte à 2017 dans le cadre de la concession agricole, est spécialisée dans les cultures stratégiques, à savoir la phoeniciculture, la céréaliculture sous pivots (blés dur et blé tendre, orge et avoine), en plus de la culture sous serres, le colza et l’aliment de bétail.
À titre d’exemple, l’exploitation a enregistré des résultats jugés encourageants en matière de rendement, variant entre 56 à 66 q/ha pour le blé dur et le blé tendre.
Photo: © D. R.
APS
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Posté Le : 12/02/2022
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : APS
Source : liberte-algerie.com du jeudi 10 février 2022