Algérie

Ouargla : les chômeurs mettent en garde Sellal Actualité : les autres articles



Ouargla : les chômeurs mettent en garde Sellal Actualité : les autres articles
Empêchés de marcher à Hassi Messaoud, le 24 février, persécutés par les forces de l'ordre qui ont arrêté plus de 80 d'entre eux, depuis janvier dernier, à Ouargla et Laghouat, les chômeurs mettent en garde le Premier ministre à propos de la marginalisation des régions sahariennes, de ses promesses non tenues ainsi que ses «paroles blessantes» évoquant l'existence d'un groupuscule au Sud qui ambitionnerait de diviser le pays.
Selon eux, «ce sont les chômeurs révoltés contre leur exclusion qui sont visés par ces propos et voilà qu'en quelques mois le discours du Premier ministre est paradoxalement passé du strict engagement à donner la priorité aux enfant du Sud dans l'emploi local, à la faveur des 31 nouvelles découvertes de pétrole annoncées par Sonatrach, à un appel aux jeunes à revenir à l'agriculture saharienne sous prétexte que les réserves en hydrocarbures ont tari», disent-ils lors de leur réunion hier à Ouargla. Les chômeurs ' qui n'ont pas été admis à se rapprocher de M. Sellal, lors de sa rencontre avec la «société civile» triée sur le volet en novembre dernier ' ont été conviés hier à une réunion à c'ur ouvert, organisée par le docteur Mohamed Kamel Abazi, député à l'APN de la wilaya de Ouargla, avec une cinquantaine de délégués du Comité de défense des droits des chômeurs.
«Après huit ans de révolte, nous attendons, depuis novembre 2012, un commencement de mesures concrètes de la part du gouvernement, on nous a demandé de patienter, mais notre patience a atteint ses limites», affirme El Abed Mohamed Lamine, un des coordinateurs du mouvement des chômeurs de Ouargla, qui a synthétisé la situation de statu quo qui exacerbe la colère de la rue. Une rue qui ne cesse de s'agiter depuis cinq mois au moment où les membres du gouvernement sillonnent le grand Sud pour apaiser les esprits. La rue ne se contente plus de vaines promesses et veut du concret : un programme de développement ciblé mettant en avant les spécificités climatiques, géographiques et culturelles du Sahara, un plan de valorisation des ressources humaines de la région tant dans la Fonction publique qu'au niveau de l'industrie pétrolière, une prise en charge effective et une mise à jour des lois régissant l'emploi, la sous-traitance ainsi que l'affectation du personnel des instances de l'emploi ayant fait preuve de mauvaise gestion et de corruption.


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