Algérie

Ouargla



Ouargla
Samedi 6 juin 2014, à 17h, tombait l'information du décès de quatre agents d'intervention de Sonatrach lors d'une opération d'entretien d'une station de pompage d'eaux usées sur la base d'Irara, à Hassi Messaoud. Ce nouvel incident a rappelé à la population de Ouargla la mort, dans les mêmes circonstances, de quatre agents de l'ONA et Vinci en 2008 et de trois membres d'une même famille à Hassi Messaoud en 2009.Des décès qui ont enflammé la Toile et suscité une grande solidarité avec les familles des victimes dont les photos ont été publiées sur le Net.La wilaya de Ouargla enregistre une moyenne de deux décès par an dus à la noyade d'agents ou de particuliers dans des égouts, fosses d'aisance ou installations de pompage ou de refoulement des eaux usées. Même le secteur pétrolier n'est pas épargné par le danger des eaux usées situées dans des endroits confinés qui vient d'emporter la vie de quatre travailleurs, samedi dernier, au niveau de la base de vie Sonatrach d'Irara, à Hassi Messaoud.Il s'agit du premier accident de ce type pour l'année en cours, apprend-on auprès des services de la Protection civile, qui a enregistré 15 décès et 16 blessés lors de ses interventions effectuées entre 2001 et 2014. Pour le dernier cas, trois des quatre victimes étaient des ouvriers travaillant dans le cadre de la sous-traitance de l'activité entretien des stations d'eaux usées de Sonatrach la quatrième victime n'est autre que le responsable de l'hygiène et de sécurité d'Irara. Comme nous l'avons appris par la suite, les victimes repêchées par la Protection civile 3 heures après l'incident, sont restées immergées dans ces eaux sans casque, ni masque, ni vêtements de sécurité, ni détecteur de gaz toxiques et encore moins d'une simple corde (ligne de vie dans le jargon spécifique à ce métier).Ces ouvriers ont péri dans des conditions atroces, l'hydrogène sulfurique et d'autres gaz toxiques les ont emportés bien avant d'être surpris par le jaillissement des eaux d'égout du coude qu'ils venaient de déboucher. Une mort inévitable, selon le scénario décrit. L'interview du commandant Belkacem Ghrissi, chef du service prévention à la direction de la Protection civile de Ouargla, offre un éclairage sur cet incident. Elle nous dit tout simplement que ces morts ne sont pas une fatalité et qu'elles peuvent être évitées si les consignes de sécurité sont respectées. Cet entretien offre aussi au wali de Ouargla dont les prédécesseurs ont fait une large diffusion de ces mesures de prévention, un moyen de stopper les sous-traitants incapables d'offrir un casque, un masque et des chaussures de sécurité à leurs agents et à l'ONA, ADE, Sonatrach et consorts d'appliquer la réglementation en matière d'hygiène et de sécurité. Les réponses du commandant Ghrissi posent tacitement la question de la responsabilité dans pareils incidents tragiques.




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