Algérie

Ouargla



Ouargla
Plus de 110 agents de la direction des ressources en eau, soit 88% de l'ensemble du personnel, sont entrés en grève illimitée le 14 mai pour réclamer le changement du directeur.Le directeur en question, un ex-sénateur de la wilaya de Médéa, et depuis son installation à la tête de cette direction vitale de la wilaya de Ouargla, en 2011, a tout chamboulé, affirment les fonctionnaires : «Cela fait 3 ans que cela dure. Il est impossible de travailler dans de telles conditions», déclare l'ensemble des grévistes. «Rien et personne n'est respecté dans cette direction, nous avons même l'impression de travailler pour lui et non pas avec lui.»La colère gronde, l'exaspération aussi, l'ambiance est vraiment tendue. Dans le rapport daté du 6 mai transmis à notre rédaction, on évoque les différents dépassements de ce responsable. On y ajoute que ce dernier a privilégié ses intérêts personnels au détriment de l'intérêt général du secteur. Ainsi, le directeur des ressources en eau occuperait deux logements de fonction et utiliserait les voitures de l'entreprise à des fins personnelles. Les agents, souvent victimes de violence verbale, en ont marre, et sont déterminés à faire cesser ce qu'ils qualifient d'abus d'autorité. Les banderoles des travailleurs de l'ex-hydraulique ont investi la rue depuis quelques jours interpellant l'opinion publique sur une situation inédite.Une fois sur place, certains ont accepté de nous raconter une partie de leur lot quotidien. Entre autres, le gardien de l'entreprise, un père de famille contractuel depuis 1997 au sein de cet organisme, nous raconte avec amertume son histoire : «Lors d'une permanence de nuit, des voleurs ont voulu entrer dans l'entreprise ; quand j'ai aperçu ces intrus qui escaladaient le mur, je suis parti en courant voir le directeur qui habite dans le logement de fonction à côté, lui demandant d'appeler les services de sécurité.» La suite de l'histoire est effarante : «Après avoir attendu un long moment, mon supérieur s'est montré à la porte muni d'une arme, proférant des grossièretés et des insultes à mon égard, me traitant comme un chien, il m'a demandé de le laisser tranquille et de m'occuper seul des malfrats et surtout d'arrêter de déranger sa fille qui dormait.»Le gardien n'en était pas à sa dernière surprise, car le lendemain en regagnant son poste son directeur lui a encore asséné : «De toutes façons, je n'aurais pas hésité à tirer sur toi et tes voleurs !» Avec plusieurs bouches à nourrir, cet agent a préféré se taire. Beaucoup d'autres ont été injustement transférés, licenciés, dégradés, etc. Mais, aujourd'hui, ils sont décidés à exiger le changement.




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