Algérie

Ouargla



Ouargla
J'ai travaillé comme un esclave pendant 4 ans, je ne connaissais pas le repos, les week-ends et les jours fériés, même pendant les fêtes religieuses je travaillais sans me plaindre et quand j'ai réclamé mes droits après 4 ans de loyaux services, je me suis retrouvé à la rue sans aucun revenu et cinq bouches à nourrir !»Désespéré et déprimé, Hamani Dadi nous relate sa triste histoire et l'injustice dont il a été victime. Père de 5 enfants, il a travaillé en tant que contractuel à la Société nationale de travaux publics SNTP ? direction régionale de Ouargla où il a occupé le poste d'attaché d'administration chargé de la sécurité, du 01/06/2004 au 30/11/2006, puis cadre administratif chargé de la sécurité, du 01/12/2006 au 30/11/2008 d'une façon continue sous le régime du contrat à durée déterminée (CDD).Une procédure d'embauche qui contrevient à la loi qui énonce à titre limitatif les cinq cas de recours à ce type de relation de travail et qui, en cas de non-respect de cet article, est accompagnée de deux sanctions, civile et pénale sur l'utilisation inappropriée du contrat de travail à durée déterminée (CDD). Depuis décembre 2008, Dadi Hamani a frappé à toutes les portes ; ce père de famille s'est retrouvé subitement au chômage sans aucune ressource, il a été licencié abusivement par l'ancien directeur sans motif et sans raison valable lorsqu' il a réclamé ses droits.Plusieurs courriers ont été adressés respectivement au président-directeur général de la SNTP à Alger en décembre 2008, au directeur des travaux et réalisation ainsi qu'au directeur des ressources humaines. Une requête a été adressée en dernier recours au Premier ministre en 2009. Depuis, c'est le silence radio.Parcours du combattantDe l'inspection du travail au tribunal, un parcours long et épuisant qui, malheureusement, n'a jamais abouti. «La justice était ma dernière chance, il a fallu que je passe par toutes ces démarches et endurer 2 ans de pression, des allers-retours pour en arriver là. J'avais une lueur d'espoir qu'on a éteint à jamais. J'ai cru avoir raison jusqu'au bout puisque la loi me protège et préserve mes droits. Je me suis trompé encore une fois ! Et là, je n'ai pas perdu seulement le procès et mon poste, mais le jugement m'oblige à payer toutes les charges de l'affaire».Comme s'il ne suffisait pas de se battre chaque jour pour nourrir ses enfants, il faut en plus trouver l'argent pour payer l'employeur qui l'a délibérément mis au chômage. Pour rappel, l'appel a été rejeté fin 2011, le tribunal n'a pas jugé abusif le licenciement dont est victime Hamani, au chômage depuis 2008. Contactés par nos soins, les dirigeants de la SNTP n'ont pas voulu répondre à nos questions. Aux dernières nouvelles, une procédure de révision du cas de Hamani Dadi serait en cours d'étude suite au contact établi par notre rédaction.




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