Ouaguenoun : Les agriculteurs en colère

La pomme de discorde réside dans la prise en charge effective des problèmes que vit le barrage de Djebla. Ainsi, ne voyant rien venir, les irrigants sollicitent directement, par lettre, le président de la République lui demandant d’intervenir dans cette affaire. Leur décision a été approuvée lors de la présentation du bilan de gestion de l’APC pour l’exercice 2010. Mis en service aux années 1970, le barrage de Djebla a une capacité de 3 000 000 de m³ d’eau. Totalisant 24 km en amont et en aval, le réseau d’irrigation couvrait quelque 360 hectares. Une aubaine pour les agriculteurs auxquels il profitait pour leurs cultures maraichères. Depuis 1992, cette infrastructure hydraulique ne cesse de se dégrader, malgré les travaux de sa réhabilitation en 1993. Constitués en association, puis en coopérative depuis 2003 afin de mieux défendre leurs intérêts, les irrigants se sont démarqués de ces travaux, les qualifiant de «simulacre de réfection», car, de leur point de vue, «le réseau secondaire refait à base d’un ciment-amiante, a été un échec patent». Les rédacteurs de la missive évoquent des rencontres avec la DHW en vue de trouver une solution concertée. Cependant, les deux camps n’ont pu aplanir leurs divergences. «Les travaux réalisés sur la conduite principale n’étaient pas satisfaisants», puisque aucune goutte n’y a coulé depuis 1994. Des orientations avaient été préconisées, mais sur le terrain, rien de concret.