Algérie

Où va notre arbitrage'



En ma qualité d'ancien arbitre international, j'ai l'honneur de vous informer de la situation de notre arbitrage et sur la nouvelle structuration de la gestion de l'arbitrage, qui est unique en son genre. J'étais très surpris de la décision du Bureau fédéral de la FAF de la mise en place d'une sous-commission de désignation des arbitres devant fonctionner d'une manière autonome et donc ne relevant plus du président de la CFA (Commission fédérale d'arbitrage). Personnellement, je considère que cette forme de structuration de l'arbitrage est contraire à la réglementation et que beaucoup s'interrogent sur cette initiative et se demandent à qui profite cette formule magique. Devant cette situation très confuse, on se retrouve bizarrement avec plusieurs responsables de l'arbitrage. Il y a bien sûr le président de la CFA, il y a le responsable de la sous-commission des désignations des arbitres, jouissant d'une autonomie et un problème qui vient de se greffer dans tout ce désordre au niveau de la gestion de l'arbitrage, une sous-commission de l'arbitrage parallèle qui évolue dans une émission sportive télé qui influe sur l'arbitrage et plus particulièrement sur les désignations. Devant cette situation confuse, on se demande qui est vraiment responsable auprès du Bureau fédéral de la FAF' Ce qui est plus grave dans notre milieu d'arbitrage, c'est la présence des réseaux d'intermédiaires bien commandités par certains responsables de notre football et de l'arbitrage gravitant autour de notre structure et influant négativement sur les arbitres. Comme tout le monde le sait, notre football est devenu un enjeu financier considérable et la parade est toute trouvée pour prendre en otage les désignations des arbitres, sachant bien que l'arbitrage joue un rôle très important et déterminant dans une rencontre de football. Ainsi va notre arbitrage où tout ce beau monde trouve son compte sur le dos des arbitres dont certains, malheureusement, pour préserver leur carrière et leurs privilèges et avantages, sont obligés de se soumettre aux orientations bien claires et précises de certains membres de l'arbitrage qui ont pris en otage cette cellule. Ce que j'ai pu relever c'est que nous avons de bons arbitres, mais hélas! Ils évoluent dans un contexte difficile et hostile. Ce qui m'a poussé d'ailleurs à m'impliquer dans l'arbitrage et créer très prochainement un mouvement pour défendre ses valeurs. Pour moi, je considère que c'est un devoir car trop de scandales ont éclaboussé notre arbitrage pour ne citer que le scandale de Sidi Moussa la saison dernière portant atteinte à la moralité de notre arbitrage et des photos compromettantes ont circulé sur les réseaux sociaux. Il en est ainsi de l'affaire de l'arbitre international qui a dénoncé par voie de presse les intermédiaires commandités par certains responsables de notre football. Mais ce qui m'a vraiment étonné et choqué c'est le comportement des responsables de notre arbitrage, de ses experts, qui n'ont pas réagi aux graves déclarations citées par un responsable d'un club de la LFP, un député, à la presse et aux médias «que tous les arbitres sont des corrompus et mangent comme des cochons». Ce silence confirme le mal qui existe au sein de notre arbitrage. Personnellement, j'interpelle monsieur le président de la FAF à assainir notre milieu d'arbitrage et de mettre fin aux réseaux et intermédiaires mis en place depuis les saisons écoulées et de protéger les arbitres des influences. Aujourd'hui, notre arbitrage est bien pris en otage par certains membres qui gravitent autour de lui et qui l'utilisent comme un fonds de commerce. Notre conscience à tous est interpellée pour assainir notre milieu arbitrage pour l'intérêt de notre football.Abderrahmane Bergui Ancien arbitre international


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