Où va l'Algérie'

«Où va l'Algérie '», s'interrogeait, il y a des lustres déjà, un des plus grands artisans de la révolution libératrice de Novembre.Les Algériens étaient en quête d'oxygène pour respirer un peu, qu'un véritable cataclysme les a frappés, brûlant nos forêts et tuant nos compatriotes par dizaines. Pis encore, les Algériens, fatigués de vivre, ont assisté en live à l'exécution extrajudiciaire d'un homme sans défense, un crime barbare, jamais vécu de mémoire populaire. La preuve que le pays marche sur la tête, une infirmière et même un prof d'éducation islamique font partie des bourreaux du pauvre Djimmy, dont le martyre a décrété l'union sacrée des Algériens, s'est réjoui son digne et très sage paternel, prix Nobel de la paix sans concurrent. Djamel, avant de mourir sur le bûcher, avait demandé à ses tortionnaires de lui donner une gorgée d'eau, il mourra le gosier sec et le corps calciné, pris en photo et filmé comme un trophée des chasseurs de fauves dans la savane africaine.
Une horreur que tout un peuple n'est pas prêt d'effacer de sa mémoire. Beaucoup plus apocalyptique que les feux qui ont ravagé nos forêts, l'étincelle qui a failli mettre le feu aux poudres dans une opération criminelle concoctée en « laboratoires clandestins, n'a heureusement pas pris, le peuple se montrant, encore une fois, comme la première sentinelle du pays. C'est vrai que le pays a mal à la tête, mais il veut son remède à lui, fabriqué par ses propres mains, made in Algeria. L'origine criminelle des incendies qui ont endeuillé le pays, n'est plus mise en doute.
Et les ennemis du pays, d'ici et d'ailleurs, sont connus de tous. Il y a donc de quoi monter la garde pour ne plus jamais la baisser. L'arrivée à nos frontières de l'Etat voyou, aidé et ouvertement soutenu par le Makhzen de sa majesté de roitelet perfide et traître, est peut-être un mal pour un bien, en ce sens que l'esprit génétiquement révolutionnaire de l'Algérien s'en trouve à aiguiser sa vigilance pour protéger le pays de tout. Et de tous ! Parce que le cauchemar est l'épreuve nécessaire du Rêve algérien, sa première incarnation. I have a dream !