Algérie

Où t'es, papa'



Où t'es, papa'
Les coups sur ascendants connaissent une dangereuse augmentation. Que faire'M. Benarbia était constitué par un papa qui veut mettre dehors son agresseur de fils défendu, lui, par Maître Abdenour Aït Boudjemaâ Omar et Maître Naouel Hamroune.Nassima Saâda, la juge qui en était à sa troisième heure de débats chauds, tumultueux surtout lors du procès d'un inculpé d'homicide involontaire aurait bien voulu, elle qui rentre d'un bon petit congé annuel, entendre le papa retirer sa plainte et pardonner à son rejeton qui l'aurait agressé. Le papa qui était franchement intenable à la barre, surtout qu'il a vu que son avocat était ce mercredi bien intentionné quant à l'issue de ces débats.D'ailleurs, Maître Naouel Hamroune avait sauté sur une exclamation crachée par la victime qui avait martelé, non pas qu'il ressentait des douleurs à la suite des coups assénés, mais plutôt celle-ci: «Qu'il quitte le domicile. Qu'il libère les lieux!». Et l'avocate de s'écrier: «C'est à croire que nous sommes ici pour un conflit foncier, et que le fils occupe illégalement les lieux appartenant au papa. C'est dans la foulée qu'elle soulève l'âge du père-victime, on ne sait plus de quoi. «La loi doit être respectée. C'est le harcèlement du père qui a été à la base de ce drame. Le tribunal saura trancher.»Maître Aït Boudjemaâ ne s'est pas excusé pour avoir agressé mentalement le père «car, dit-il, «rien ne nous dit, même prouve, que le fiston a réellement agressé son tuteur. Pourquoi ne veut-on pas croire l'inculpé' Pourquoi ne retient-on pas le fait que le papa veut chasser le fils'Nous constatons ici que battre un ascendant est plus qu'un délit, pire qu'un crime: C'est une honte! un scandale qui éclabousse la famille dont les membres n'ont pas pu éduquer convenablement leurs progénitures. La loi a beau être rude, sévère, et les magistrats rugueux, très près de la «punition morale», l'emprisonnement n'a jamais éduqué quiconque.»Dans cette affaire, les deux, voire les trois avocats constitués avaient plutôt l'air dubitatif, car chacun d'eux, depuis Maître Benarbia Jr à Maître Omar Abdenour Aït Boudjemaâ, en passant par l'élégante Maître Naouel Amroune, avaient longtemps cherché une stratégie pour obtenir ce que chaque partie voulait.Et pourtant, le papa voulait exclure son enfant du domicile et Nassima Saâda, la présidente s'était fâchée. «Monsieur, écoutez bien. Vous n'avez pas et je précise peut-être pas éduqué votre enfant comme il se doit et vous venez ici demander à l'Etat de ne plus vouloir du gosse que vous aviez conçu, prénommé, cajolé, aimé etc...C'est inacceptable comme demande!» siffle la juge qui prend acte des demandes de la représentante du parquet, Lamia Zerdoumi qui a réclamé un an ferme.Le papa gonfle ses joues et pour la première fois, il s'est rendu compte des dégâts qu'il a causés, en déposant plainte contre son «bébé» et comme pour le réveiller, elle annonce la date de l'énoncé du verdict sous huitaine, donc Salah restera encore en taule une semaine!




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