"Où sont passées les résolutions du symposium sur le football national '"

Pour l'actuel président de l'USM Alger, Abdelhakim Serrar, la violence dans les stades ne date pas d'aujourd'hui. Elle remonte à bien longtemps. Du reste, il révèle qu'il a été lui aussi victime d'une lâche agression suite à un envahissement de terrain en 1987. "La violence dans nos stades, ce n'est pas du tout nouveau, cela remonte même aux années 80. Personnellement j'ai été agressé sur le terrain en 1987 suite à un envahissement de terrain. La seule différence, c'est qu'à l'époque il n'y avait pas assez de médias pour en parler comme c'est le cas de nos jours où le moindre incident est très vite relayé par les télévisions privées et les réseaux sociaux, donc il y a forcément plus d'amplification de l'évènement par rapport aux vrais faits qui se sont déroulés. Cela dit, je qualifie les derniers évènements d'une juste étincelle c'est tout, ce n'est pas un violence comme on tente de le faire croire, il est vrai qu'il y a eu arrêt de match à Oran et des échauffourées à Constantine, cela fait partie du décor de notre football, ce qui n'est pas nouveau, la FAF doit impérativement revenir à l'ancien système du terrain neutre pour éviter ce genre d'évènements. En Europe ils ont opté pour le premier tiré afin de permettre aux petits clubs de recevoir les grands clubs et prendre des photos souvenir avec les stars, cette culture n'existe pas chez nous, donc autant revenir au terrain neutre. Ce qui s'est passé à Constantine s'est limité juste à cette ville, ce n'est pas un phénomène qui s'étale sur toute l'année, c'est conjoncturel et très gérable, il n'y a pas vraiment le feu, il faut relativiser les choses, et dépassionner les débats pour éviter des dérives à l'avenir", explique Abdelhakim Serrar. Et d'ajouter : "Ce n'est pas sorcier de tenter de trouver quelques remèdes à cette violence, il faut d'abord commencer par changer les règles du jeu et se pencher profondément sur un système qui ne produit pas la violence. Dépassionner les débats et inculquer aux supporters la culture de la défaite et de l'échec, il faut revoir de fond en comble le système de compétition qui a montré ses limites et ne produit rien du tout. Il y a eu récemment un symposium sur le football, où sont passées les résolutions adoptées lors de ce symposium ' On ne fait pas un symposium pour garder dans les tiroirs les recommandations, il faut les mettre en pratique sur le terrain, sinon ça ne sert à rien de faire tout ce bruit pour que rien ne se fasse sur le terrain, il faut aussi marquer une halte et revoir ce professionnalisme qui n'a absolument rien apporté au football."
R. A.