Algérie

Où sont les sûretés urbaines de proximité '



Où sont les sûretés urbaines de proximité '
Réclamées par les populations des sites d'habitation, les sûretés urbaines de proximité n'ont pas connu de suite, ces dernières années.Les habitants de Draria ont vécu la semaine dernière le calvaire. Des jeunes du quartier se sont bagarrés. Environ soixante-dix jeunes de la cité des 1600 Logements à Sebbala, commune de Draria, ont pris part à cette bataille rangée au cours de laquelle une personne a été blessée au thorax et évacuée sur l'hôpital de Beni Messous, alors que huit véhicules et un autocar appartenant à des particuliers ont été saccagés, a annoncé un communiqué de la gendarmerie.Les antagonistes se sont dispersés à 1h du matin après l'intervention des gendarmes de la brigade de Draria et de la section de sécurité et d'intervention de Ouled Mendil, signale ce même corps.C'était la consternation parmi les résidants de Sebbala qui se sentent offerts pieds et poings liés aux délinquants. La population a toujours réclamé une intervention énergique des services de sécurité, qui ne réagissent qu'après coup.Des cités où la délinquance s'est installée dans la durée souvent ne disposent pas d'une sûreté de proximité ou d'une brigade de gendarmerie.A El Magharia (ex-Leveilly), où les agressions sont devenues monnaie courante, la wilaya déléguée d'Hussein Dey a promis de réaliser une sûreté urbaine de proximité. Il n'en est rien. «Nous avons de tout temps réclamé une sûreté urbaine de proximité pour notre cité. Notre site devait en être doté à sa livraison. La population ne se sent plus en sécurité. Et ce ne sont pas les quelques rondes de la PJ qui vont nous rassurer», s'indigne Kamel Kh., quadragénaire, qui souffre toujours depuis que sa fille de 15 ans a été maltraitée par un «énergumène d'à peine une vingtaine d'années».Le projet de restructuration du quartier où devait être ouvert une sûreté a été stoppé. L'entrepreneur chargé des opérations menées par la DUC (Direction de l'urbanisme et de la construction) a vite déguerpi.Les locaux qui devaient accueillir d'hypothétiques policiers sont à ce jour squattés. Le mal est partout dans l'Algérois. Des accès de fièvre réguliers sont enregistrés dans les nouvelles cités à la périphérie de la capitale : à Birtouta, Gué de Constantine, etc.A Aïn El Malha (Aïn Naâdja), la violence ne s'arrête pratiquement jamais. Dans ce quartier, la population a souhaité que des sûretés urbaines de proximité (SUP) soient ouvertes sur le site.Les promesses d'une présence de l'autorité publique ne se sont jamais concrétisées. Placées sous l'autorité du chef de la sûreté de daïra, les sûretés urbaines de proximité ont pour mission de concrétiser la politique de la Direction générale de la Sûreté nationale en matière de police par une organisation adéquate de ses activités en direction des citoyens dans le but de concrétiser le concept «Le citoyen est la base de la sécurité, la police n'en est que l'instrument», s'enorgueillit-on à la DGSN.Ces belles phrases ne trouvent pas une réelle application sur le terrain. La politique de généralisation des sûretés urbaines de proximité, promise par l'ancien DGSN, Ali Tounsi, a connu, semble-t-il, un coup de frein. Les inaugurations, fréquentes à l'époque de M. Tounsi, se sont espacées, avant de s'arrêter définitivement après la venue de son successeur, Abdelghani Hamel.La politique de zonage promise par l'actuelle direction ne semble pas avoir jugulé la petite délinquance. Un travail de proximité plus poussé est réclamé par la population.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)